La presse va mal. La presse écrite en particulier. Ses finances s’effondrent. Elle perd chaque jour un peu plus de lecteurs.
La presse en général ensuite. Pour une autre raison, expliquant sans doute en partie la première : la perte de confiance du public.
Public et journalistes eux-mêmes constatent une dérive de la qualité de l’information. Les causes sont diverses : manque d’effectifs dans les rédactions, manque de temps pour traiter l’information et la vérifier, manque de moyens, pressions autant de l’extérieur que de l’intérieur, perte de motivation, dégradations des revenus, surtout chez les pigistes et les photographes, préférences commerciales au détriment de l’actualité… On ne parle plus aujourd’hui de titres de presse mais de marques. On ne défend plus aujourd’hui la valeur de l’information mais sa rentabilité.
La presse est un rempart démocratique. Elle joue un rôle de vigie. Elle est le lien entre les citoyens et le pouvoir politique ou économique. Si elle perd sa liberté, c’est le peuple qui perd la sienne, c’est la fin de la démocratie. « Il n’y a pas de liberté sans liberté de la presse » a longtemps été le slogan de Reporters sans frontières.
Retrouver la confiance de tous implique de mettre en place une série de mesures. Différentes organisation citoyennes, syndicales et politiques cherchent des pistes permettant d’améliorer la situation : charte professionnelle, conseil de déontologie, indépendance juridique des rédactions vis-à-vis de la partie marchande d’une entreprise de presse, afin de ne pas mélanger information avec communication, promotion, publicité et autres partenariats…
Parmi d’autres solutions, François Hollande et Jean-Marc Ayrault avaient signé en 2004 une pétition « Un citoyen au CSA » diffusée par l’association « Les pieds dans le PAF ». Depuis, le collectif Les Indignés du Paf s’est créé pour élargir son action.
Le mercredi 5 décembre, le Club de la presse du Maine a organisé un débat public sur ces sujets avec un représentant des « Indignés du PAF », Philippe Guihéneuf. Ce collectif est ainsi venu fêter au Mans le premier anniversaire de sa création. Le renouvellement de trois « sages » du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en janvier 2013 nous a semblé offrir une opportunité d’associer les citoyens au bon fonctionnement des médias. Le président et le Premier ministre au pouvoir ont désormais la possibilité d’acter leurs engagements de 2004.
C’est pourquoi le Club de la presse du Maine a décidé de s’associer à cette démarche en faveur d’une information responsable de ses diffusions en soutenant l’entrée d’un représentant des citoyens au CSA.
Le Club de la presse du Maine.
Addendum des Indignés du PAF (qui remercient chaleureusement le Club!):
Pour signer la pétition "Faites entrer les citoyens au CSA!", dans laquelle nous proposons -éventuellement- la candidature de notre porte-parole pour le poste, il faut aller sur ce lien: www.change.org/CitoyensAuCSA (+ de 6.000 signataires)
Les Indignés du PAF – lesindignesdupaf@gmail.com
Sur Twitter: @IndignEsDuPAF, sur FaceBook: Les Indignés du PAF