Agression d’un automobiliste par une équipe de tournage de « Eléphant et Cie » en reportage pour le magazine « 7 à 8 » de TF1
Pour situer le contexte, TF1 avait déclenché un reportage suite à la parution d'une pleine page 2 du Figaro décrivant la ville de Saint-Nazaire comme une ville de non droit gangrénée par l'aloccol, la drogue, la violence et le chômage, "une vraie zone de non-droit". Une équipe de "Elephant et Cie" travaillant pour le magazine "7 à 8" est envoyée sur place.
La scène se passe lors d'un contrôle de routine fait à un rond-point en présence de l'équipe de tournage.
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Exposé des faits par la victime - Date : 23/02/2012 - Saint-Nazaire
16h50 : contrôle de police à un Rond-Point en la présence d’un Commandant, de policiers, et de l’équipe d’Elephant et Cie pour « 7 à 8 » (caméraman, sondier et journaliste)
« Les policiers arrêtent le véhicule de mon ami pour un contrôle de papiers. Je suis passager du véhicule. Les policiers contrôlent mes papiers, puis me fouillent au corps. Ils font la même chose avec mon collègue. Ne voulant pas être filmé, je demande aux 3 personnes présentes ainsi qu’au policier qui procède au contrôle de cesser la prise d’images. Le policier répond que je peux aller moi-même leur demander d’arrêter de filmer, ce que je fais. Voyant qu’il ne m’écoute pas, j’insiste. Le sondier dit « vous serez flouté ». Je réponds que je ne souhaite pas être filmé, floutage ou pas. Il continue quand même. Mon ami répète à plusieurs reprises qu’il ne veut pas être filmé non plus. Je me mets devant l’objectif et demande de nouveau d’arrêter, ce que le caméraman refuse toujours de faire. Je sors mon portable et commence à les filmer moi-même. »
16h54 :
« Le caméraman donne un coup dans mon portable qui se retrouve par terre. L’écran est brisé. Ma réaction est directe : je lui demande de me rembourser mon portable. Il se réfugie entre quelques policiers qui prennent automatiquement sa défense : ils n’ont soi-disant rien vu. Pour tous, je l’aurais fait tomber moi-même par terre, comme l’affirme le caméraman. Voyant que la situation ne pourra pas aboutir en ma faveur, je me dirige vers la presse qui pourra, elle, relayer l’info et mettre tout le monde au courant de l’affaire. »
18h :
Je rencontre le journaliste de Ouest-France et lui raconte ce qui vient d’arriver.
Début de soirée :
J’appelle Elephant et Cie. Je tombe sur un standardiste qui prend mes coordonnées et me dit qu’il fera passer le message aux personnes concernées.
Passage au Commissariat :
Je passe voir le Commandant de Police. Il me dit qu’il soutiendra ma démarche si je lui fais passer une lettre de demande de dédommagement à Elephant. Mais qu’aucune plainte n’est pas recevable sans m’expliquer pourquoi.
24 ou 25/02/2012 : parution de l’Article de OF
Je décide de transmettre l'information aux Indignés du PAF
Contacté ultérieurement par nos soins, la réponse du caméraman est: "il m'a saoulé, allors je lui ai cassé son portable".
Des commentaires?
Pour information, le jeune homme en question est d'origine maghrébine.
Iil s’agissait d’un simple contrôle de papiers, il ne s’agissait pas d’une interpellation !