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Borne casse-toi (23 fois) !
Après plusieurs mois de tergiversations sur le départ d’Élisabeth Borne de Matignon qui s’est illustrée par vingt-trois 49.3 (vingt-trois !) dont celui sur l’attaque contre nos retraites, on apprend aujourd’hui qu’elle sera remplacée par Gabriel Attal. Celle que la macronie célébrait, car elle était prétendument une “femme de gauche” a conclu sa mission par le vote, avec la droite et l’extrême droite, de l’abjecte loi sur l’immigration, réalisant le rêve de la famille Le Pen.
Après les gargarismes sur le thème “une femme à Matignon” on sait, qu’en plus des attaques sociales qui touchent particulièrement les femmes, cette nomination n’a pas empêché les trop nombreux féminicides, n’a pas amélioré la situation des femmes, n’a pas empêché Macron de défendre Depardieu, après avoir défendu Dupond-Moretti, Darmanin, et un temps Abad.
“Nous sommes les pédales, contre Gabriel Attal : Parce que c’est un gros raciste !”
Gabriel Attal devient, le 1ᵉʳ Premier Ministre “ouvertement” gay du pays. Probablement toujours aux côtés de ceux qui se sont battus contre le mariage pour tous·tes, la PMA, l’adoption, qui reçoivent des militantes transphobes dans leurs ministères et qui se sont illustrés par leurs déclarations homophobes. Nous n’avons donc pas d’espoir quant à la prise en compte de nos revendications pour les LGBTI, notamment contre l’offensive transphobe, pour la PMA pour les hommes trans, pour une campagne sur le don de gamètes, contre la pénurie d’hormones, contre l’homophobie et la lesbophobie.
"Ton islamophobie, c'est trop moche, Attal I don't feel the rush"
On ne sait pas encore si la nomination d’Attal après Borne signe la fin de la parité au gouvernement, mais nous connaissons son mini bilan à l’Éducation Nationale : il a été l’architecte de la panique islamophobe de septembre, contrôlant la longueur des robes des élèves. Contre le harcèlement, il a fait arrêter un élève par des flics dans une classe pour les caméras, mais “en même temps” il abandonnait l’enquête administrative lancée après le suicide de Lucas, 13 ans, victime de harcèlement homophobe.
La lutte des classes dans les classes
Avec la promulgation du "pacte enseignant", c’est au statut des enseignants que la macronie s’est attaquée, aggravant ainsi les inégalités hommes-femmes et le mépris pour le travail des profs en contractualisant les missions de ces derniers. C’est ensuite aux élèves des lycées professionnels qu’il s’est attaqué en les poussant vers une professionnalisation de plus en plus jeune, les privant par la même occasion des savoirs fondamentaux en réduisant toujours le nombre d’heures de cours. Cette année, Attal n’aura cessé de prouver son mépris aux élèves et aux personnels de l’éducation en précarisant toujours plus les conditions d’enseignement. Il était dans la continuité de la politique de sélection avec Parcoursup et de mise au pas de la jeunesse avec le SNU. Lui aussi se présentait comme “issu de la gauche”, alors qu’il n’a pas dit un mot contre la loi immigration bien que même des président·es d’universités se soient prononcé·es contre.
Rien ne change pour ne rien changer !
Nous n’attendons rien de ce gouvernement. Le bilan des précédents, c'est la précarisation à tous les étages et un marchepied à l’extrême droite.
Les lois antisociales se sont succédé, s’attaquant aux bénéficiaires du RSA, à l’assurance chômage, à nos retraites, rendant encore plus difficile la vie pour les personnes LGBTI qui douillent déjà.
L’inflation qui continue et les salaires qui n’augmentent pas s’accompagnent d’une hausse du prix de l’électricité qui nous prend à la gorge.
Les services publics sont à l’agonie, à commencer par l’hôpital, avec des conséquences palpables sur nos corps, nos dos, nos dents.
Ce gouvernement défend les policiers qui commettent des crimes et refuse de mettre en cause cette institution qui, à coup de matraques et de LBD impose un ordre social toujours en faveur des puissants.
Côté international, on aimerait presque pouvoir dire que face au risque génocidaire à Gaza, le gouvernement n’a rien fait. En réalité, pire qu’un silence, la France est l’un des rares pays à s’être illustrée par la complicité avec le gouvernement criminel de Netanyahu.
Passif dans le lit, actifs dans la rue !
Le gouvernement sortant a fini sur des attaques abjectes contre les immigré·e·s, cis hétéro comme LGBTI. Nous appelons donc à accueillir ce nouveau gouvernement en continuant à nous battre contre cette loi imprégnée du principe de “préférence nationale” lors de manifestations du dimanche 14 janvier 2024 et du dimanche 21 janvier 2024.
Ce nouveau gouvernement sera également celui de Jeux Olympiques et Paralympiques climaticides, sécuritaires, et qui font la chasse aux pauvres. Les inverti·e·s seront, aux côtés de toutes celles et ceux qui se battent, dans l’unité et la radicalité, pour esquisser une société libérée du capitalisme et des oppressions.
Et nous accueillons notre nouveau premier ministre en lui rappelant les mots de Jean Genet :
“Si quand les noirs sont persécutés, tu ne te sens pas noir, si quand les femmes sont méprisées, ou les ouvriers, tu ne te sens pas femme ou ouvrier, alors, toute ta vie, tu auras été un pédé pour rien."

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