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Le 25 novembre prochain, comme tous les ans, aura lieu la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. A cette occasion, de nombreuses manifestations auront lieu partout en France, dont le samedi 19 novembre à Paris et le vendredi 25 novembre à Montreuil.
Depuis plusieurs années maintenant, c’est un véritable mouvement international qui secoue la planète autour de la question des violences sexistes et sexuelles. Ce mouvement a d’ores et déjà permis aux victimes de ces violences de sortir d’une situation individuelle en montrant que ces violences faisaient partie d’un système et que le problème était bien structurel.
Effectivement, le capitalisme a besoin de l’hétérosexualité du cadre de la famille pour reproduire sa force de travail, c’est-à-dire les travailleurs et les travailleuses. Les violences ne sont pas “un accident” ni un “à côté”, elles permettent de maintenir ce cadre afin de pouvoir exploiter les femmes fournissant du travail gratuit pour le capitalisme. Mais les violences sexistes et sexuelles ne touchent pas que la sphère dite privée du foyer hétérosexuel, elles sont aussi présentes dans la sphère du travail en se combinant à l’exploitation du capital et à un système raciste. Elles touchent en plus des femmes, l’ensemble des personnes ne correspondant pas aux normes de genre et voulant échapper à la norme hétérosexuelle, c’est-à-dire tou·te·s les inverti·e·s. Cela se fait à grands renforts d’idéologie sexiste et hétérosexuelle que l’on nous enseigne depuis notre enfance afin d’accepter ces violences et de les reproduire. C’est pourquoi les violences sont aussi présentes dans des relations non hétérosexuelles.
Parce que la prison et les solutions punitives ne résolvent rien, la priorité est d’acquérir l’autonomie de nos vies et de nos corps par l’augmentation des salaires, la sécurité sociale intégrale, l’accès à un chômage sans conditions et l’augmentation massive de l’ensemble des minimas sociaux.
Dans un contexte d’augmentation du racisme, en particulier de l’islamophobie, de montée de l’extrême droite et de retour à l’ordre moral, il est urgent d’arracher des droits et des victoires. Mais la fin des violences ne pourra venir qu’en changeant de système et le chemin pour y arriver ne passera que par l’unité des mouvements d’émancipation et en luttant pour l’unité des opprimé·e·s et des exploité·e·s. C’est pourquoi, nous, inverti·e·s, appelons à participer à l’ensemble des manifestations féministes de ces prochains jours pour créer la convergence nécessaire à fin du capitalisme patriarcal et hétérosexuel.
Collectif les inverti·e·s le 17 novembre 2022