
L’extrême-droite a encore attaqué et elle a choisi son moment : une soirée drag dans un bar LGBTI pour le TDOR, journée de commémoration des personnes trans assassinées. On est attristé·e·s, on est fatigué·e·s de compter nos mort·e·s mais par-dessus tout on est en colère. Cinq personnes sont décédées : Raymond Green, Ashley Paugh, Daniel Davis Aston, Kelly Loving et Derrick Pump. Dix-huit autres ont été blessées.

Cet acte n’est pas un événement isolé, cela fait des mois que les conservateurs agitent des paniques transphobes et homophobes aux États-Unis. Ils s’attaquent aux droits des enfants trans et aux shows de drag dans une surenchère de haine et de fake news. Ils sont responsables de ce qui s’est passé. Ils ont armé idéologiquement le tueur. Ce dernier est justement le petit-fils d’un représentant du Parti Républicain en Californie, un homme qui a voté contre les droits LGBTI et soutenu la tentative de coup d’état des pro-Trump avec l’invasion du Capitole. Le père du tueur s’est même montré soulagé que son fils ne soit pas pédé lorsqu’il a appris l’attentat plutôt que de s’offusquer contre son acte. Comme en Slovaquie, le tueur est issu d’une famille d'extrême-droite qui l’a imprégné idéologiquement.
L’extrême-droite est notre pire ennemie, nous le savons, mais les derniers événements nous le rappellent de la manière la plus violente possible. En France aussi, elle agite des paniques LGBTIphobes et plus particulièrement transphobes comme nous l'ont montré les polémiques de cet été contre le Planning Familial. Il y a urgence à s’organiser pour ne plus subir les attaques fascistes. Les discours réactionnaires qui se banalisent dans la société sont les futurs balles qu’ils nous tireront. En tant que trans-pédés-gouines, l’antifascisme est une question de survie et c’est pourquoi les inverti·e·s s’opposeront partout à la bête immonde qui nous a toujours opprimé. Marre de compter nos mort·e·s, il est temps de riposter.