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Billet de blog 13 juillet 2024

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Condamnées au supplice de la baignade dans la Seine

Communiqué de la ligue pour le respect d’un traitement respectueux du bien être des animaux politiques.

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Nous venons d'apprendre que la sentence du tribunal citoyen pour « Organisation d’une multi-catastrophe olympique» devrait être exécutée dans les heures qui viennent et probablement la veille ou le jour anniversaire de la révolution française de 1789, afin de provoquer un choc calendaire salutaire. Le jury est donc demeuré inflexible malgré les arguments legitimes. Risques de bactéries, force du courant, fraîcheur de l'eau…  rien n'y a fait, les recours déposés par les avocats sont épuisés, force est de craindre une issue fatale. La seule mesure de clémence a été de surseoir à l'exécution jusqu'aux soldes d'été, de facon que les condamnées puissent profiter des promotions sur les maillots de bain. Les condamnées ne seront que deux puisque les deux autres co-accusés qui auraient dû partager le sort de la maire de Paris et de la ministre des Sports et des Aberrations Olympiques et Paralympiques ont trouvé la parade. Le premier a pris la fuite depuis l'aérodrome de Villacoublay, dans son carrosse présidentiel, pour Washington où il est accueilli l'otan qu'il faudra. Le deuxième, qui est à l'origine de la catastrophe a gagné un siège d'immunité au cours d’une émission de télé-réalité électorale. Une fois encore, la parité n'est pas respectée. 
La proximité du 14 juillet ne doit pas permettre aux consciences citoyennes de se défiler. Le sort promis aux coupables ne peut en effet laisser indifférent aucun ami du genre humain, son déroulement fixé avec minutie, permettant à chacun de prendre conscience de la sauvagerie du châtiment. A l'heure des « matinales » de radio, un avion taxi emmènera les coupables de leur prison dorée au quai de Bercy. Là, l’inquisiteur public Lemaire, leur présentera la note, à savoir « quelques millions d'euros d'argent public inutilement dépensés pour ces jeux olympiques alors qu'ils auraient été si utiles dans bien d'autres secteurs » (extrait de l'acte d'accusation). Sa collègue Rousseau s'avancera alors pour rappeler le bilan carbone extrêmement négatif qu'a entraîné le transport en avion des athlètes, de leur matériel, de l’encadrement et des spectateurs de leurs pays respectifs jusqu'à "la plus belle ville du monde". Elle profitera de l'occasion pour souligner que la consommation excessive de merguez qu’entraîne cette sorte d'événement est mauvaise pour la santé de la planète et des consommateurs (rédiger une note de service à l'attention de Fabien Roussel).  Un écran publicitaire plus tard (clearasil, amoxicilline, arena...  ), les régies des journaux télévisés de la TNT donneront le signal sur leur montre à quartz. Pour les condamnées, ce sera l'heure d'être jetées à l'eau. Pour être moins spectaculaire que les plumes et le goudron et moins définitif que la guillotine, ce châtiment n'en reste pas moins parfaitement inhumain. D'ailleurs, en son temps, le bon président Chirac (le bruit et l'odeur) avait signé un décret mettant fin à ce supplice moyenâgeux. Pour avoir une idée des souffrances endurées par les condamnées, on visionnera avec intérêt « la guerre des boutons », un documentaire disponible en replay sur Netfleuve dans lequel le téléspectateur est saisi d'effroi à la vue de l'état dans lequel un vieux pneu ressort de la Seine,  quelques heures seulement après avoir été jeté du pont d'Archimaire (avis de la centrale catholique : déconseillé aux moins de 16 ans -).  
 Révolté par un traitement indigne de nos démocraties, le Comité Citoyen Olympique exige du procureur de la cour pénale olympique qu'il prononce l'amnistie au bénéfice des deux animales politiques injustement condamnées.         

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