"Pas question de faire courir le moindre risque sanitaire aux athlètes en les faisant barboter, même une seule journée par semaine, dans une eau livrée aux bactéries". Cette déclaration du comité des candidates ayant récolté moins de 5% aux élections présidentielles, explique pourquoi une répétition, grandeur nature de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de Paris est organisée ce week-end à Sainte Soline (Deux Sèvres ) pour vérifier la faisabilité de l'opération. Pour ce qui est des compétitions de natation, les choses sont moins compliquées, avec la perspective de redouter que les bêtes à corne fomentent moins d'attentats que celles à barbe. Pour répondre aux exigences du metteur en scène, une dizaine de milliers d'intermittents du spectacle a été engagée. Question logistique, des camions ont livré jusqu'à l'aube des caisses de grenades, de fumigènes et de matraques. Six à huit mille joueront les hordes gauchistes qui menacent la sécurité alimentaire du pays en s'attaquant à la propriété privée. Côté cour, trois mille représentants des "forces de l'ordre" leur feront face. Ils bénéficieront de l'arrivée à jardin, de membres désoeuvrés de la coordination rurale, alleches par la perspective d'un barbecue géant avec merguez et scalps d'agites. Est-ce la chaleur étouffante ou l'abus de gnole de pays mais les émeutiers ne tinrent pas leurs promesses, préférant détaler plutôt que de livrer un corps à corps viril à un adversaire impatient d'en découdre. Ce qui fit écrire à un blogger qui faisait le tour des sons et lumières que le spectacle provoquait un tel ennui que ces "hommes en armes (qui) partirent trois mille mais par un prompt renfort se virent plus nombreux en arrivant à la bassine" le firent bailler aux corneilles.
Au cas où le crash test serait concluant, rien n'interdirait d'explorer d'autres pistes. Le comité d'organisation des jeux olympiques d'hiver pourrait songer à rapatrier la compétition sportive prévue dans les Alpes en 2030 dans les Deux Sèvres. L'activité agricole des riverains des bassines serait complétée par la nivoculture. En effet, plutôt que d'acheminer l'eau des différentes bassines jusqu'aux sites alpins, elle est disponible sur place, il suffirait de mettre les stations de sports d'hiver à la campagne, ce qui au passage, donnerait vie au vieux rêve d'Alphonse Allais. Cette proposition, en rapprochant les sites de compétition des réserves d'eau disponibles, représente une solution pérenne et adaptée au changement climatique. Qu'on imagine, la piste noire de Sainte Soline, le tremplin de Saint Sauvant... . L'avenir de ces bassines serait assuré, en etant remplies sans qu'il soit besoin de verser une seule larme en usant de gaz lacrymogènes. Nul doute que ce projet recueillerait l'enthousiasme et les fonds de Mme Royal, P.R.D.S.A..P.N. (Présidente de la Région des Deux-Sèvres et Ambassadrice du Pôle Nord ) et les sympathies du préfet de police local. Fonçons tout schuss sans attendre. Il s'agit de construire l'avenir en chantant le slogan des jeux de Sainte Soline, "La bassine ça me fascine" (*).
(*) on le sait moins mais la Fnsea et la Coordination rurale ont également leur tube de l'été "Sainte Soline, ça nous bassine".