
La société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle organise chaque année
un cycle de réflexion Les mercredis des révolutions qui fait dialoguer des historiens et des membres de la société civile
sur les enjeux passés et présents des révolutions.
Dans le cadre des élections législatives à venir elle lance l'appel suivant
Dans le contexte qui secoue notre pays depuis les résultats des élections européennes du 9 juin, nous, membres de la Société de la révolution 1848 et des révolutions du XIXe siècle, fidèles à la tradition d'engagement des historiennes et historiens dans la res publica et à l'histoire de notre Société, souhaitons clairement affirmer que tout doit être mis en œuvre pour empêcher l'extrême-droite d'arriver au pouvoir.
Nous, historiennes et historiens du XIXe siècle, savons combien la République démocratique et sociale a porté les espoirs et les luttes des peuples et combien les droites extrêmes l'ont combattue.
L'extrême-droite au pouvoir fera peser une menace existentielle sur les milieux intellectuels, universitaires. Nous savons qu'avec elle ce sera la poursuite aggravée du démantèlement de l'Éducation nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, comme des services publics en général.
Battre l'extrême-droite dans les urnes, combattre son projet raciste et réactionnaire doivent se conjuguer à l'émergence d'un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d'effectivité des droits.
C'est pourquoi il nous apparaît indispensable que la société civile, le monde du travail, celui de la culture, et de l'enseignement et de l'Université se mobilisent, comme ils ont déjà su le faire, mais plus massivement et bien au-delà des élections législatives à venir.