Le droit du plus fort, contre la force du droit : la fuite en avant d’Israël, soutenue militairement et politiquement par les États-Unis, confirme que l’ordre international conçu après la Seconde Guerre mondiale est mort et enterré. En multipliant les fronts au Moyen-Orient, Benyamin Nétanyahou intensifie sa croisade meurtrière. Et cherche, en inondant les médias de sa propagande, à détourner l’attention de la guerre génocidaire à Gaza. Pourtant, les Palestinien·nes continuent de périr sous les bombes, quand ils et elles ne meurent pas de faim ou de soif. Leur avenir même, si rien n’est fait, est irrémédiablement compromis.
Alors que le sort des peuples dépend des stratégies de dirigeants aussi erratiques que criminels, les manifestations citoyennes partout dans le monde témoignent d’une prise de conscience salutaire, d’une colère légitime et d’une capacité à marcher ensemble.
Chaque jour depuis des mois, Mediapart, par ses informations, décrit les logiques funestes à l’œuvre, nomme les fautifs et donne la parole aux victimes silenciées. Vous avez répondu nombreux et nombreuses au rendez-vous le 9 juillet, à la Bellevilloise, pour regarder la catastrophe en face et imaginer les moyens de l’arrêter. Avec des Gazaoui·es, et des acteurs et actrices de la société civile mobilisée. Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à cette soirée, dans la première salle, dans la seconde ouverte face à l'affluence et nos excuses aux personnes qui n'ont pas pu accéder à la soirée, vous étiez très nombreux·ses.
Face à l’inaction complice des chefs d’État européens, nous sommes face à nous-mêmes, individuellement et collectivement. Chacun·e d’entre nous doit s’interroger sur les outils à sa disposition pour contribuer à la construction d’une paix fondée sur la reconnaissance mutuelle et le partage de la terre. Sans quoi, nous resterons cette génération qui a laissé, sans réagir, massacrer les civil·es de Gaza, et plus généralement du Moyen-Orient.
Paroles de Gazaoui·es
Introduction par Carine Fouteau, présidente de Mediapart, interventions en vidéo d'Ibrahim Badra, journaliste et défenseur des droits humains. et première table ronde avec Dunia Al-Amal, journaliste, poétesse, évacuée de Gaza il y a deux mois, Fadel Afana, psychiatre, évacué de Gaza par le programme Pause, Aaied Ayoub, chercheur à Centrale Lille, arrivé de Gaza en avril dernier, Iyad Alasttal, réalisateur de « Pour l’honneur de Gaza », Animé par Rachida El Azzouzi, journaliste à Mediapart.
Lecture "Que ma mort apporte l’espoir. Poèmes de Gaza"
Lecture de textes par Nada Yafi, traductrice en langue arabe, a réuni les textes du livre « Que ma mort apporte l’espoir. Poèmes de Gaza » (Libertalia 2024), et Doha Al Kahlout, poétesse palestinienne.
La guerre génocidaire : les faits, l'impunité et le silence
Avec Naji Al Khatib, ancien professeur à l’université de Naplouse, participant à la Marche sur Gaza, Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la FIDH, Nadav Lapid, réalisateur du film « Oui », presenté à Cannes, en salles le 17 septembre, Insaf Rezagui, docteure en droit international, membre du comité de rédaction de Yaani.fr, et une intervention vidéo de Rima Hassan, députée européenne LFI, echange animé par Mathieu Magnaudeix, journaliste à Mediapart.
Hommage à Fatma Hassona
Hommage de la réalisatrice Sepideh Farsi à Fatma Hassona, photographe gazaouie tuée par l'armée israélienne le 16 avril 2025, avec dix membres de sa famille lors d'un bombardement sur leur maison à Gaza.
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