Saluer une victoire est une chose aisée, celle du citoyen Hollande le mérite amplement, et l'on ne peut que lui souhaiter que le meilleur pour les cinq prochaines années de sa mandature.
Toutefois l'on ne serait ne pas être chagrin devant la victoire elle-même a cette fonction-ci, qui impose dans son idée elle-même l'idée qu'il y ait un vaincu. Cela peut sembler étrange, de penser ainsi, car la démocratie est ainsi faite; tous ne peuvent-être élus. Toutefois, l'élection présidentielle a-t-elle constitutionnellement parlant, vraiment vertu à promouvoir une telle opposition entre les français ? Une telle scission de l'unité Nationale.
En effet le président de la république est un Chef d'Etat, et il se doit-être là pour tout un chacun, et non pour un parti particulier. N'y a t-il pas encore aujourd'hui une dissension réelle entre le "ce que devrait-être" le chef d'Etat de la république française et la réalité électorale que la France vient de subir contre elle-même et ses intérêts fondamentaux. Voilà donc que les français ont élu un chef de gouvernement, et il sera il me semble très difficile au citoyen Hollande d'être un chef d'Etat, là où son élection a divisée la Nation en deux corps irréconciliable, tout de droite ou tout de gauche.
Toute république moderne a besoin d'un magistrat suprême, d'un chef d'Etat.. Mais toute république a aussi besoin d'un chef de gouvernement, d'un premier exécutant, d'un premier ministre ou d'un chancelier.
La victoire du peuple de gauche contre le peuple de droite, n'est-elle pas pour la Nation une victoire à la Pyrrhus, l'on gagne contre la république, contre la Nation le droit de gouverner selon son goût et selon l'intérêt de son parti. Mais où se trouve le sage, le président de la république, siégeant par-delà le conseil d'Etat et le conseil constitutionnel, et ayant pour rôle de réguler le fait politique, et de veiller au bon fonctionnement des institutions ?
Ou seras la neutralité politique existentielle de la fonction présidentielle, tant que le peuple, tant que la nation se vaincra elle-même lors de cette élection ? En tout les cas, Mr. Hollande en tant que chef de parti, chef de gouvernement et chef d'Etat auras bien du pain sur la planche pour faire exister la neutralité politique présidentielle, celle propre cette fonction suprême d'arbitrage du fait institutionnel et politique...
Les précédents Président se sont tous plus ou moins perdu à faire de la politique, là ou ceux-ci avait en tout, à bien arbitrer et à juger de la pertinence ou des possibles nuisances des politique mené parle gouvernement et cela dans l'intérêt général, celui du peuple. Intérêt du peuple supérieur en droit a celui de la Nation élisante et siégeant à l'assemblé nationale en tout ses députés.
La cinquième république est un beau projet commun, ces règles sont formellement bien droite, et devraient empêcher le pire. Toutefois il faut admettre que l'élection au suffrage universel du Président soutenu (comme si l'on était au législative) par les partis d'assemblé, n'a fait que réduire la fonction présidentielle à peu de chose, puisque élu sous cette forme, la neutralité présidentielle se trouve-être écrasée sous le coté partisan du nouvel élu.
A vrai dire il n'y a que lors des périodes de cohabitation que l'esprit de la cinquième république fut réellement respecté, le chef de l'Etat défait de ces facilités à l'usage de pouvoir qui ne sont pas les siens en propres (il n'a aucune initiative politique propre), ont retrouvé la hauteur et la distance nécessaire à un arbitrage sain du fait politique et institutionnel. L'on remarqueras que les cinq dernières années ont particulièrement été marqué non par la disparition du chef de gouvernement premier-ministre, comme le prédisait le candidat Sarkozy, mais bien par la disparition du chef de l'Etat au profit de celui de chef de la majorité et de gouvernant en chef.
L'on ne souhaitera donc pas une nouvelle cohabitation, quoique celle-ci serait pour la France et la République sans doute la meilleure des choses, car M. Hollande bien qu'il soit "combatif" à manifestement plus un caractère de Président et de gardien du droit : donc réellement de président de la république, posé et sage. Faut-il vouloir que les législatives prochaines donnent une majorité de droite à l'assemblé pour qu'un premier ministre de droite vienne équilibrer cette victoire à la Pyrrhus du peuple contre lui-même... Et ainsi de permettre que le peuple ait de nouveau un vrai chef d'Etat, et que la Nation soit tant bien gouvernée, que bien contrôlée par une présidence enfin apte à sa régulation du fait politique et institutionnel.
L'on trouveras sans doute étrange cette position à contre pied, pour moi qui suis de centre gauche, donc typiquement du bord politique du citoyen Hollande.. Toutefois mon intérêt personnel à une république bien tempéré, bien mesuré, ne peux que me faire craindre que les excès de gouvernance des cinq dernières années... et ce, du fait que la quasi disparition du poste de chef de l'Etat, ne produise avec la gauche des nuisances équivalentes aux excès de l'hyper-présidence de droite, donc contraire aux intérêts de notre communauté Nationale, et de notre république donc.
J'aimerais que l'on entende donc ce point de vue là, celui d'un républicain démocrate, et qui a encore du mal à comprendre comment notre république peut autoriser les partis de gouvernement, ceux se battant usuellement pour les législatives, ait le droit de dévoyer l'élection présidentielle, qui à une toute autre fonction dans la pyramide technico-juridique de notre république. Le Président de la République est et se doit-être un magistrat suprême, et non un simple chef de gouvernement. Celui-ci ne peux donc se déclarer être ni de droite ni de gauche (catégorie économico-sociale divisant l'espace politique partisan), sans atteindre "gravement" à la fonction présidentielle et a son intérêt en tant qu'institution vu au premier chef de notre constitution. Car elle en est la clef de voute, la fonction première et essentielle, et n'est, et ne doit pas être celle d'un chef de gouvernement. Jamais !
Ainsi, en tant que citoyen, je me prépare à subir encore cinq ans d'une république ou une fonction régulatrice du droit se trouve-être écrasé par le fait partisan. Je peux certes être assez heureux que M. Hollande soit élu, mais comment pourrais-je vraiment l'être, puisqu'il n'est pas élu au bon endroit et que sa volonté politique toute partisane vas, au même titre que les anciennes Présidence, écraser une fonction primordiale à l'effectivité pour tous du droit et des droits de l'homme et du citoyen, droit dont il est le premier des garants, pour le peuple, et par le peuple.
J'espère donc vivement que le Président nouvellement élu seras redonner au parlement ses prérogatives, et qu'il fasse respecter l'art 20 de la constitution (dont il est le garant).
Et je ne saurais donc qu'inviter M. Hollande à suivre la voie du Président Grévy, qui sage républicain parmi les républicains abandonna l'usage de toute ses prérogatives présidentielles afin que la nation assemblé puisse selon nos vœux et par son gouvernement agir tel que l'esprit de la cinquième de le prévoie et tel que les français l'ont promulgué. Comment ne pas inviter à cette sagesse un homme qui vient d'être élu pour un poste particulier qui à trop longtemps été dévoyé par les partis. Comment ne pas appeler M. Hollande à restaurer la fonction Présidentielle tel qu'elle se devrait-être. Comment ne pas l'inviter à la république, à la Démocratie et à œuvrer au bien de notre Nation, par l'application stricte de la cinquième république, et non en agissant selon des usages qui se sont avec le temps littéralement incrusté au détriment des lois, et contre l'intérêt de notre volonté constituante commune.
M.Hollande vous vouliez une Présidence normale, gageons que vous vouliez dire par là, une Présidence Légale...
M. le Président de la République Française, je vous salue bien
Peut-être sommes nous frère, nous verrons bien...