Une propagation à la vitesse d’un coronavirus au galop
La Chine, foyer de l’épidémie, a mis trop de temps à communiquer officiellement sur cette catastrophe sanitaire annoncée. Le pays du Soleil Levant brille encore avec ce mensonge par omission, à l’image de sa doctrine politique. Après un nombre de cas et de victimes progressant de façon linéaire de jour en jour, nous en sommes arrivés à une croissance exponentielle et une mondialisation de l’épidémie. Après le dérèglement climatique à l’échelle planétaire, les virus rappellent à l’Homme son impact anthropique sur la Nature et l’Environnement. Le syndrome de la grippe espagnole est toujours présent à l’esprit, même si les progrès scientifiques et la toute puissance technique n’ont rien de comparable avec le siècle dernier. En référence à Pascal, nous voyageons dans l’infiniment grand, à trop grande vitesse, et nous explorons l’infiniment petit pour observer cette nouvelle souche virale à l’échelle nanométrique, capable de faire trembler les places boursières du pouvoir oligarchique.
Le renseignement, un nerf de la guerre
La base aérienne de Cognac a rapatrié ses drones en opération au Niger afin de quadriller au plus près notre territoire. Une cartographie précise a été établie avec les points névralgiques, comme les centres nationaux de référence en épidémiologie, les hôpitaux certifiés pour recevoir les patients contaminés et des casernes géographiquement réparties. Désormais, les informations ne passent plus par les canaux classiques, mais empruntent un tube sécurisé, pour alimenter une base de données codées. La vitesse de collecte et de traitement de métadonnées est un facteur déterminant pour comprendre et décider en temps réel. La capacité du cerveau humain ne suffit plus, et l’Intelligence Artificielle viendra à notre secours, ou pas. Un couvre-feu numérique a été décrété, avec une fenêtre quotidienne de quelques minutes pour appeler ses proches. Il faut éviter les “ fake news ” et un mouvement de panique inutile qui pourrait être fatal. On redécouvre les charmes d’un monde du silence, privé de ses écrans et de ses réseaux sociaux. Une véritable cure de désintoxication imposée, avec probablement un avant et un après.
Une ambiance de grève générale
Les activités sont réduites au minimum vital et des pans entiers de notre économie sont au point mort. Il règne une ambiance de fin d’année, mais sans la fièvre des achats compulsifs et des festins à répétition. A entendre les seniors, on se croirait revenu à une situation d’après guerre, mais privée d’une énergie et d’une envie de tout reconstruire. Désormais, les produits alimentaires sont rationnés et les rassemblements publics sont interdits. La seule radio officielle diffuse des informations sporadiques, sur un fond de propagande qui pourrait rappeler certains moments sombres de notre Histoire. Aucune donnée sur le nombre de victimes ou de personnes touchées par le virus ne circule. Parfois, le mensonge par omission est cent fois plus toxique que la simple vérité qui arrive toujours trop tard. Par contre, il n’est jamais trop tôt pour sensibiliser et gagner l’adhésion à une grande cause nationale. Le pouvoir exécutif a déployé toutes les forces de l’intérieur pour maintenir l’ordre dans le pays, en appelant à la responsabilité et à l’engagement de chacun. Pour cette fois, notre président monarchique mérite notre confiance pour passer au mieux cette épreuve douloureuse, où millionnaires et simples citoyens sont exposés à la même enseigne.
Des centres de recherche et des laboratoires mobilisés
Mathématiciens, scientifiques de toute spécialité, enfin tout ce qui constitue notre Excellence Française est sur le pont pour chercher et proposer un plan d’actions en vue de combattre cet ennemi d’un nouveau genre. Il est avéré que de grandes découvertes ont eu lieu en période de conflits, comme si le temps était devenu une arme pour vaincre. Ainsi, les 24 heures de la journée seront mis à profit pour analyser, chercher, tester, corriger, valider toute idée qui pourrait éradiquer cette forme de “ Pneumophila ”. La partie s’annonce difficile car le virus semble présenter des symptômes proches de la grippe, analogie fâcheuse alors que nous traversons notre épisode périodique d’épidémie hivernale. Cela pourrait rappeler l’épisode de Légionellose qui a sévi dans le bassin de Lens en 2003-2004, et où les pouvoirs publics avaient été à la ramasse pour enrayer cette catastrophe sanitaire d’origine industrielle. Une coopération de niveau mondial doit s’imposer, mais le doute est de mise quand on constate la mobilisation dérisoire pour combattre le virus Ebola, qui refait périodiquement surface.
L’industrie pharmaceutique réquisitionnée
Des usines spécialisées dans la production de médicaments sous forme d’inhalateurs ont été sélectionnées afin de répondre à un besoin rapide de traitement par voie orale. Elles ont fait appel au volontariat au niveau de leur personnel, sachant que ces unités se transforment en véritables camps retranchés, placés sous le contrôle et la surveillance de l’Etat. Les employés travaillent et vivent sur place, avec des périodes de repos mensuelles, évoluant comme sur des plate-formes off-shore. Les stocks de matières premières et de composants sont à leur maximum, et des groupes électrogènes assurent un approvisionnement sans faille en énergie. En relation étroite avec les équipes de recherche, il s’agirait d’élaborer des produits sous forme d’aérosols de préférence, contenant des particules poreuses où viendraient se greffer des principes actifs, proches des substances déjà existantes pour le traitement de l’asthme ou de la BPCO. Dans la mesure où le virus mute régulièrement et que l’on peut caractériser son évolution dans le temps, chaque substance correspondrait au traitement préventif de chaque étape de la mutation. Le génie humain n’a pas de limite et il faut croire à la science, en trouvant l’action la plus juste.