A Limoges, les étudiant.es, qui tôt dans la journée, ont bloqué la FLSH (faculté de lettres et sciences humaines), ont été chaleureusement accueilli.es par les lycéen.nes lors de leur AG de blocage au lycée Suzanne Valadon. Ensemble, iels ont rejoint les grévistes du secteur de l’éducation devant le rectorat. Une manière de montrer, encore une fois, que les jeunes se tiennent aux cotés des travailleureuses.
Parallèlement, une AG s’est tenue devant la gare avec la présence de plusieurs syndicats, notamment pour rappeler l’importance d’une convergence avec les mouvements sociaux et décider de la suite de la mobilisation.
Nous appelons l’ensemble des forces syndicales à faire corps avec le mouvement citoyen « Bloquons tout » pour établir un rapport de force puissant et pérenne.
De Limoges à Gaza Résistance ! Résistance !
De nombreuses personnes se sont mobilisés autour de la lutte palestinienne durant toute la journée. Dans le cortège du matin, beaucoup de slogans apportaient leur soutien au peuple palestinien. Une journée particulière puisque la flottille en direction de Gaza pour percer le blocus humanitaire a été interceptée dans la nuit de mercredi à jeudi par l’armée génocidaire d’Israël. Mais la lutte contre le génocide n’a pas lieu qu’en Méditerranée, elle se joue aussi dans nos rues limougeaudes. En effet, de nombreuses enseignes (McDo, Starbucks, KFC, Carrefour, et d’autres) finançant le génocide palestinien sont présents dans la ville. En début d’après-midi, de nombreuses personnes se sont rassemblées face à un Starbucks du centre-ville pour dénoncer la collaboration de l’enseigne avec l’Etat d’Israël. Une manière d’interpeller les passants et de maintenir le rapport de force avec ces enseignes. Nous appelons à un boycott complet de ces enseignes !
En fin de journée, suite à l’interception de la flottille par l’armée israélienne, de nombreux rassemblements ont eu lieu partout en France comme à Limoges pour dénoncer l’inaction de l’Etat français pour mettre fin aux massacres alors que la France a officiellement reconnu l’Etat de Palestine.
La place de la Palestine dans les luttes actuelles est centrale car elle met en exergue les liens structurels entre capitalisme et impérialisme. Travailleureuses opprimé.es du monde entier, nous nous unissons partout pour dénoncer les horreurs perpétrées à Gaza par l’armée israélienne et les entreprises complices. Nous nous unissons mondialement pour bloquer la production et l’exportation d’armes en direction d’Israël. Ce 02 octobre, de Rome à Berlin, Istanbul et Paris, des centaines de milliers d’hommes et de femmes se sont levé.e.s pour s’opposer au génocide du peuple palestinien.
Nous dénonçons l’inaction de l’Etat français pour mettre fin au génocide ainsi que l’ensemble des entreprises complices qui fournissent des armes à Israël.
L’État oppresse, le peuple s’organise.
Dans la continuité de sa dérive autoritaire, l’Etat a une fois de plus permis la mise en place d’un dispositif policier disproportionné. Usages de drones, caméras piéton, caméras de rue, RG infiltrés, l’Etat fait feu de tout bois pour enregistrer, ficher, classer toutes les personnes qui luttent pour la libération des peuples et la fin du capitalisme. A Marseille, une centaine de personnes ont étés placées en garde à vue pour avoir tenté de bloquer l’usine d’armement Eurolinks, complice du génocide à Gaza. A Limoges aussi le dispositif policier, complètement disproportionné, met en avant la volonté du gouvernement démissionnaire de ne laisser aucune place à la contestation en cherchant à écraser les révoltes.Dès le matin, la police a débloqué le lycée Suzanne Valadon. Alors même que les lycéen.nes se sont mis en chaîne humaine afin de retenir l'entrée, la police n'a pas hésité à les pousser avec l'aide du proviseur. Tout au long de la journée, les dizaines de camions de police et la présence de la BAC montrent les volontés de violence et de répression de l’Etat.
Cette répression offensive s’est matérialisée lorsque le groupe de personnes qui protestaient devant le Starbucks a fait face à un mur de policiers munis de tout l’arsenal militaire dont iels disposent. Gazeuses, Cougar et LBD en main, la police a encore une fois protégé les intérêts du capital et d’un Etat complice du génocide à Gaza malgré la bonne ambiance musicale du cortège.
Alors que le cortège s’est dispersé, 4 militant.es ont étés violemment interpellé.es par la BAC, alors qu’iels s’éloignaient et placé.es en vérification d’identité. Ce soir, trois d’entre iels sont sorti.es avec le soutien de leurs camarades, attendant devant le commissariat leur sortie. Une personne a cependant été placée en garde à vue. Nous apportons tout notre soutien à notre camarade injustement enfermé et dénonçons les actions toujours plus violentes de la BAC, déjà déployée le 18 pour écraser les contestations. Nous apportons aussi notre soutien à toutes les personnes victimes de la répression comme à Marseille ou à Renne. L’Etat nous violente et nous menace, nous lui répondons « Résistance ! »
Groupons nous, et demain ?
Les journées de mobilisations du 10 et 18 ont étés fortement suivies et très médiatisées. La journée du 2 octobre a été moins suivie que les précédentes et cela s’explique en partie par le coût important que représente un jour de grève pour la plupart des personnes. Cependant, nous étions encore nombreux.ses mobilisé.es aujourd’hui, prenant ainsi le temps de nous retrouver, d’échanger, de construire après ces deux journées de forte mobilisation.
Nous continuerons de lutter aux côtés de tou.te.s les travailleureuses de tous les secteurs, pour la justice sociale, fiscale, environnementale, pour la fin du génocide, pour l’émancipation de tous les peuples de leurs oppresseurs, pour la fin des discriminations et des rapports de domination.
Les peuples du monde entier se soulèvent pour leur libération. Nous en faisons partie.
BLOQUONS-LES, LEVONS NOUS !