Un peu lassé par vos attaques mandarines, condescendantes et totalement contre productives, je me suis permis de reprendre à votre intention une réponse faite à un des vôtres, membre de cette garde prétorienne qui bombe le torse dès lors que l’on touche au patron de la politique suicidaire de ce gouvernement.
Dites-le vous bien, Valls mérite toutes les attaques et le mépris qu'il a lui-même assidûment suscités. Que dire d’un homme qui fait 6% aux primaires de sa famille politique, finissant en avant dernière position et qui, par de basses manœuvres d'appareil, contraires à l’esprit démocratique que beaucoup d’entre vous prétendent incarner sur Médiapart, parvient à se hisser à la tête d'un gouvernement et d'un parti pour conduire une politique contraire à la volonté de leurs électeurs. Les raclées électorales qui se succèdent ne semblent pas le moins du monde l’orienter vers une honorable sortie, car monsieur s’agrippe aux branches de l’arbre magique du pouvoir. Je vous épargne ici ses grossières sorties racistes et ses multiples dérapages, son étonnante admiration de Tony Blair, notoire criminel de guerre et un des premiers recruteurs de djihadistes. Ceci dit, vous avez le droit de faire son panégyrique et même d’épingler son portrait dans votre salon, mais de grâce, arrêtez de nous titiller, de nous donner du sectaire, de l’archaïque, de l’attaquant ad hominem et que sais-je encore ? Vous aurez remarqué que la plupart de vos commentaires, très nombreux sur ce fil, n’excèdent jamais ces deux ou trois lignes qui les limitent à pourfendre les critiques de la funeste direction quasi bicéphale. Il faut savoir dépasser le stade du groupie, surtout quand on prétend fustiger les lider maximo en tous genres.
Je vous propose, pour rehausser la qualité des échanges, de nous expliquer, au travers de vos posts ou de billets de blog, le pourquoi du libéralisme exacerbé de ce gouvernement, l’absence de mesures contre des banques qui continuent à spéculer comme avant 2008, le désert d’initiatives contre les multinationales qui ne paient pas l’impôt, la haute mer pour des lois garantissant une réelle indépendance de la Magistrature, l’inexistence d’un projet pour la suppression d’une Haute Cour de Justice qui couvre les petits copains, y compris ceux de l’opposition. Parlez-nous aussi du contrôle au faciès, du vote des étrangers, de comment recouvrer la souveraineté de la France en matière de politique étrangère, par rapport à l’OTAN et à Merkel. Enfin, n’oubliez pas le chapitre douloureux, le plus important de tous avec celui du chômage, celui de la nécessaire redistribution des richesses dans un pays où jamais le fossé entre les nantis et les plus démunis n’aura été aussi large. Ce sont là des sujets qui devraient vous interpeler et sur lesquels se juge l’action d’un gouvernement qui dispose de la majorité absolue pour, en principe, servir le Peuple.
C’est sur ces aspects qu’il me plairait de vous lire et de vous contredire.
En 2012, vous vous rappellerez, qu’ensemble, nous avions chassé du pouvoir un sinistre individu. Aujourd’hui, l’homme que vous défendez de façon incompréhensible ressemble à s’y méprendre à ce personnage, il nous gratifie des mêmes postures, presque des mêmes tics, mais surtout d’une politique bien plus libérale encore, la plus libérale depuis l’avènement de cette République !
Que voulez-vous donc ? Que les cocus soient contents ? C’est trop d'exigence ! C’est trop de prétention !