J’ai toujours su ce que fût l’immonde entreprise conduite par les nazis et qui visait à exterminer les juifs, les tsiganes, les handicapés et d’autres, nominés par eux, comme étant la lie de l’humanité. Il ne m’est jamais venu à l’esprit de nier,de remettre en cause, de contester, de quelque manière que ce soit, cette terrifiante réalité historique.
C’est sans doute pour ça que je considère qu’il est inutile, que le PAF m’impose hebdomadairement deux à trois films, émissions ou interviews sur cette tragédie. Même constat sur les radios, comme France Inter, avec les revues de la presse du weekend d’ Ivan Levai, lequel ne manquait pratiquement jamais, samedi comme dimanche, d’en remettre une couche, souvent d’ailleurs en dehors de tout contexte et quelle que fût l’actualité du moment.
Est-ce là une manière pédagogique de s’assurer que des citoyens, peu intelligents ou distraits, tels certains élèves de C.E.S, doivent récupérer en cours du soir la leçon qui a pu leur échapper ? Ce serait le moins grave.
Malheureusement un tel systématisme me semble être destiné, plutôt qu’à instruire et à sensibiliser, à entretenir chez tout un chacun un sentiment de culpabilité très utile à certains, sans tenir compte en aucune manière, du fait que la plupart d’entre nous, aujourd’hui, n’ont pas vécu cette époque, et à fortiori, n’ont pas pu participer de près ou de loin à ces abominations.
Mon sentiment profond est que les gouvernements occidentaux, français et allemand en particulier, s’en servent pour justifier et soutenir une tout autre cause qui, les faits de ces derniers jours l’attestent, est criminelle, injuste, sanglante.
Mme Merkel, parce qu’elle dirige le pays qui fût la patrie des nazis, non seulement n’a pas un mot de réprobation à l’égard de la folle politique d’Israël, mais lui octroie en plus une aide substantielle, militaire et matérielle, dont soi-dit en passant, pas un centime n’est reversé aux victimes des camps ou à leurs héritiers. Pense-t-elle ainsi, en laissant spolier, humilier et martyriser un autre peuple, racheter les massacres d’Hitler ? Dans ce cas, elle devrait préciser le montant nécessaire en misère et en humiliation, en nombre de vies palestiniennes (enfants inclus,) pour lequel elle considérerait la dette de l’Allemagne soldée, car il faut l'espérer, tout ceci devra bien prendre fin un jour.
Même chose pour M. Hollande, si prompt à justifier l’insoutenable blocus, puis le massacre de Gaza, quel est pour notre président le prix que doivent payer les Palestiniens pour solder l’ignominie de la collaboration ? Il faudra nous le dire….. Quand même !!
Le devoir de mémoire ne saurait en aucun cas, servir à justifier une politique colonialiste et prédatrice à l’encontre d’un peuple qui, nous le savons, n’a jamais rien eu à voir avec la monstrueuse entreprise hitlérienne. Les turpitudes récentes de l’Histoire de l’Allemagne et de la France ne sauraient être passées par pertes et profits au moyen de l’écrasement du peuple Palestinien. Cette irresponsable et dangereuse utilisation de la shoah a pour effet, ironie du sort, de raviver un antisémitisme qui, tel un virus en sommeil, n’a jamais quitté certains corps malades.