J'ai vous ai écouté attentivement lors de votre quête de cette confiance, si facile à obtenir à l'assemblée mais qui vous fait tant défaut au sein du Peuple, maintes fois trahi, de ce pays. Je dois dire que tant votre clarté, à la différence de votre prédécesseur, que votre courage, à la différence de votre patron, sont à souligner et même à saluer. Hier, en effet, vous nous avez fourni, en particulier au travers de vos appels fraternels et désespérés à l'opposition, la preuve irréfutable que bien peu de choses vous en différencient.
Il est clair que le zèle à servir la Finance, les patrons, les spéculateurs et les multinationales ne se satisfait plus d'une seule droite, il requiert une véritable Sainte Alliance que vous n'avez pas hésité à solliciter, et ce, dès votre première intervention officielle en tant que chef de ce gouvernement.
Pourquoi alors vouloir vous remercier au travers de ce billet, car vous l'aurez compris, comme 94 pour cent des participants aux primaires du PS, je ne vous avais pas choisi ? Je le fais tout simplement pour cette aide que vous apportez à tous ceux qui tentent, de façon quasi désespérée, de réveiller certains de vos fans, totalement paumés et qui, contrairement à une autre de vos fameuses invitations, continuent à se définir socialistes. Ils sont, semble-t-il, envoûtés, beaucoup plus attachés à la forme du gourou de la carrière sans faille que vous symbolisez, qu'à cette substance que l'on est en droit d'exiger, non seulement d'un militant de base, mais plus encore des chefs qui ont été mis là, faut-il le rappeler, par un vote de gauche qu'ils n'ont fait jusqu'ici que trahir.