Les sérieuses dérives droitières d’un homme politique qui persiste à se proclamer de Gauche malgré l’accumulation de propos et d’actes tout à fait étrangers à cet idéal, imposent de rappeler à ceux qui le considèrent comme tel ce qu’implique au minimum le fait de se réclamer de cet idéal.
En effet, à la base, être de gauche impose le respect et la considération de l’autre, la compassion, l’empathie, le refus de l’exclusion, l’esprit de solidarité. Ensuite, quand on se dit socialiste, on met tout en œuvre pour lutter contre les causes de l’inégalité, de l’injustice, contre l’accumulation cupide et infinie du capitalisme, encore plus celui d’aujourd’hui, dont la violence contraint au chômage et à la pauvreté des millions d’individus. On pourrait se demander, qui fait ça au gouvernement ou au PS ?
Ce qui est incompréhensible dans le cas Valls, c’est que malgré sa magistrale déculottée aux primaires socialistes (5.63% des voix !!), il occupe, tel un leader incontesté et plébiscité, le devant de la scène d’une famille politique, il est vrai, d’égarés, de trompés, de cocus.
Là est l’insupportable double imposture, celle active de Valls, et celle passive des socialistes.
Bien sûr, le silence tout à la fois coupable et complice de F. Hollande conforte notre ministre de la police dans ses multiples et dangereuses envolées.
Si la sécurité physique d’une personne n’est ni de droite ni de gauche, les causes qui la font se répandre sont à considérer de façon différente selon que l’on est de droite ou de gauche, et ça Manuel Valls semble l’avoir oublié.
Quant à affirmer que les Roms en tant que tels, n’ont pas vocation à s’intégrer, c’est carrément une tirade de droite extrême.
N’étant pas dupes, nous savons que cet ambitieux œuvre jour après jour à la réalisation d’un rêve obsessif, celui de devenir Président de la République et peu importe qu’il nous resserve la méthode Sarkozy, en cassant la vaisselle, en suscitant ces plus bas instincts que la crise qui tenaille laisse émerger si facilement, mais comme on dit, plus c’est gros et plus ça passe, au diable les amalgames et les dérapages.
Dans ce contexte en décomposition, dénué de valeurs, de respect pour les électeurs et les militants, Brutus n’a même pas besoin pour comploter, de se cacher.