Pardonnez l’emprunt à G. W. Bush de sa fameuse formule prononcée Le 1er mai 2003 sur le pont du porte-avions Abraham Lincoln, à propos de la désastreuse invasion de l’Irak. Bien sûr ce mini-président ignorait que le drame qu’il avait engendré avec ses conseillers véreux ne faisait que commencer et allait se prolonger pour des années, se soldant par un désastre politique et surtout humain considérables.
Le résultat du deuxième tour de cette élection vous aura peut-être inspiré la même formule, vous qui vous êtes activé avec toute la rédaction et des invités triés sur le volet, à promouvoir cette issue.
L’anglais de la formule ne devrait pas choquer l’ardent défenseur de l’OTAN que vous êtes.
Mais voilà, je crains que ne se poursuive pour les citoyens de ce pays, au vu de l’œuvre du président autocrate sortant et de son programme liquidateur, des souffrances difficilement supportables pour tellement de nos concitoyens. La différence avec l’Irak, outre les sanglants aspects, réside dans le fait que la limite de cinq ans est connue par avance alors que les guerres engendrées par les Américains et leurs très fidèles alliés se poursuivent quelles que soient les administrations de cet empire.
La catastrophe annoncée par les nombreuses Cassandre essentiellement urbaines et aisées, une fois encore, ne s’est pas produite, en revanche le parcours du combattant de millions de nos compatriotes est en cours et n’est sans doute pas près de prendre fin.
De grâce, que Médiapart épargne à ses lecteurs les vaines critiques d’un président et de son exécutif qu’il aura contribuer à faire élire et réélire, question de cohérence mais aussi de respect.
« Errare humanum est, perseverare diabolicum »