
Un beau roman, à savourer avant tout pour l’écriture. Une histoire simple, une ferme à la campagne (« Le Paradis »), une grand-mère élève ses deux petits-enfants. Ils sont orphelins. Un commis s’occupe des animaux, de l’entretien. Une histoire qui coule, qui nous inonde, grâce aux mots bien choisis de Cécile Coulon.
La sérénité de cette organisation sera troublée par Alexandre, beau jeune homme qui vient troubler Blanche, la jeune fille de la ferme. Et la jeune fille devient femme…. Mais Alexandre a une vie à vivre. Restera-t-il à la ferme avec elle ? C’est tout le sel de ce roman. La vie s’écoule, avec ses hauts et ses bas. La lenteur de la campagne, de l’amitié, de l’amour qui naît. Blanche découvre l’amertume de la vie, en embuscade de l’amour. Et après l’embuscade vient le temps de la vengeance, tapie au fond des dernières pages. Implacable. Brr…
La vengeance ? Nécessaire ? Indispensable ? Cécile Coulon a choisi. Au lecteur de juger. Une certitude, au fil des pages, elle distille quelques belles vérités : « […] Rien de bon n’arrive quand on cogne. […] » p. 64. « […] Les hommes et les animaux mourraient pour que les villes continuent de grandir, dévorantes. […] p. 295. « C’était un homme de commerce, il parlait comme il respirait, naturellement et fort. […] » p. 341.
Cécile Coulon, une femme de plume, poète, raconteuse d’histoires, naturellement, pour le bonheur de ses lecteurs.