Encore une merveilleuse balade avec cet auteur. Dans le sud, bien entendu, avec l'histoire fascinante de Joël Gattefossé, et de sa librairie de Banon, le Bleuet, que nous connaissons. Et aussi un peu plus au nord (Besançon, Lons-le-Saunier). Mais surtout une balade au travers des mots, toujours justes, légers, incroyablement vrais. D’ailleurs, pour moi, le plus simple est de laisser les mots de Frégni s’épanouir :
p. 141 : « […] Les racines du mal… Il y a un banquet, ce sont toujours les mêmes qui sont autour de la table, sous des lustres d’or. Alors, de temps en temps, ceux qui regardent renversent tout. […] ».
p. 144 :« […] Chaque jour, nous agrandissons la violence sur nos petits écrans » […] ».
C’est quasiment tout le livre que je pourrais recopier. Ses pages sur les femmes, sur ses balades dans les bois, sur ses amis, splendides.
Au passage, quelques confidences, bien sûr. P. 84 : « […] J’ai toujours fait partie de ce peuple qui fuit le travail. […] » Sans doute, maintenant qu’il écrit. Mais surtout, ses actes nous montrent son vrai travail, au-delà de l’écriture : p. 143 : […] « Je continuerai à aller dans les prisons avec un café, un livre, et je leur dirai : « Posez vos calibres, prenez un stylo. […] »
Belle plume, beau conteur. Et surtout, à mes yeux, prix Nobel du bon sens… Un livre, un stylo. Le vrai casse pour une vie meilleure.
Déjà publié sur "Lignes en stock" : Minuit dans la ville des songes Août 2022