C’est un livre que je souhaitais lire depuis longtemps. Je l’ai trouvé au Rize, une des médiathèques de Villeurbanne. Banco. Nous sommes dans les années 80, le combat de l’IRA en Irlande du Nord. Ce beau roman (inspiré d’une histoire vraie de trahison) se trouve malheureusement en plein dans l’actualité. Pas en Irlande, pour l’instant apaisée, semble-t-il. Mais dans la bande de Gaza, suite à l’action terroriste du Hamas le 7 octobre. Les religions et la guerre… Sous tous les cieux… Catholiques / protestants ; Juifs / musulmans. Avec, en prime dans la guerre actuelle, l’antisémitisme, jamais mort.
L'homme qu'admire le personnage central du roman, luthier à Paris, tombé amoureux de l’Irlande, de Belfast, se révèle être un traître aux soldats de l’IRA depuis… 25 ans. Sorj Chalandon raconte cela avec brio. Le lecteur se prend presque à l’aimer, ce traître, dévoilé dès le début. Paradoxal ? Á propos de ce traître, nommé Tyrone : « […] J’avais mal de lui. […] » ( p.179), nous dit Antoine le luthier. Ainsi va la lutte armée, la guerre. « […] Il m’a dit qu’il n’y avait pas de guerre propre. Que je ne savais rien de la guerre. Rien. […] » (p. 197). Rappel salutaire en ce 11 novembre…
Avec, en toile de fond, l’Irlande, ses pubs, l’alcool. Guinness et bières à l’honneur, mais pas que ! Un peu le thé, même si « […] Je déteste le thé. Je n’ai jamais compris le thé. […] » (p. 29). C’est Antoine qui parle, pas un Irlandais… Bravo pour ce roman, que j’ai dévoré, et qui n’a pas déçu mon attente. En ce jour de commémorations, les guerres continuent. C'est la paix qui est trahie, encore et toujours...