
C’est suite à un débat sur « La guerre près de chez nous » organisé par l’Observatoire des armements, et « Nina » (groupe militant Ni ici, ni ailleurs), que j’ai fini par acheter ce bouquin. Pas facile de faire un compte-rendu. C’est sur la recherche à Grenoble, et les intrications de l’armée avec la recherche. Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), la DGA (Direction générale de l’armement), donc la bombe atomique, le nucléaire sont bien là. Merci De Gaulle, mais pas uniquement… Car tout a commencé aussi avec des personnalités de gauche juste avant la seconde guerre mondiale. Même si, évidemment, « Mongénéral » a su à merveille valoriser tout cela juste à la sortie de la guerre, pour faire face aux américains, pour que le coq gaulois soit bien dressé !
Les auteurs, impliqués dans les luttes de Grenoble et alentours, chercheurs eux-mêmes ou militants, décortiquent tout cela avec efficacité. Le triangle recherche / industrie / armée est lui aussi très efficace ! Je ne rentre pas dans les détails, complexes, et qui nécessitent une bonne connaissance de Grenoble, ses campus, ses industries.
Le bouquin est écrit par le Groupe Grothendieck. La référence à ce chercheur militant écologiste, génie mathématique qui avait démissionné, et vécu en marginal toute la fin de sa vie, sonne comme une évidence. Si ce n’est que le groupe Grothendieck appelle à la lutte radicale contre un système militarisé à souhait, où que nous soyons, hors ou à l’intérieur du système. Cela rejoint, assurément, les préoccupations de l’Observatoire des armements et de ses militants.
A lire sur Grothendieck, le livre de Philippe Douroux, "Alexandre Grothendieck"