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Perplexitude… Le concept de décroissance est déjà presque naturellement déprécié, faute d’avoir trouvé un mot plus positif. Pourquoi faut-il que les bouquins que je lis sur le sujet soient tous très (trop) complexes, si difficiles d’accès pour le commun des mortels. Peut-être pour se persuader qu’être décroissant n’est pas, justement, donné au commun des mortels. J’ai lu Paul Ariès il y a quelques temps. J’ai laissé tomber. Je lis le journal « La décroissance » de temps à autre. Même topo, je laisse tomber après quelques articles pas vraiment désirables. Ou plutôt, soyons franc, c’est le journal qui me tombe des mains.
Quand j’ai lu dans la revue Silence!, revue elle tout à fait accessible à mes petits neurones, un article sur ce bouquin, j’ai décidé de me lancer. Et là, de nouveau, la complexification maximale (ou presque) : idées reçues – cliché – malentendus – propositions. Un sommaire qui donne envie ? Pas vraiment, m’a-t-il semblé. Sans doute beaucoup de bonnes intentions, mais le bouquin est mal fichu. Et que je te renvoie au cliché numéro tant, au malentendu numéro tant plus un, à la déclinaison X (déclinaison signifie proposition, au nombre de seize). Ils ont oublié la sobriété dans la lecture, il n’y a aucun doute. Dommage.
Du coup, c’est à mon sens plutôt contre-productif. Donner envie n’est pas au programme. Malgré de bonnes analyses. La quatrième de couverture parle de perspectives enthousiasmantes. Pour ma part, l’enthousiasme est de sortie. Et pourtant, promis, je suis loin d’être pour la croissance. C’est d’ailleurs pour cela que je suis abonné à la revue Silence! depuis des années. Et que je persiste à lire des livres tels que celui-là. Avec la lumière au bout de mes efforts ?
Oui, un peu quand même, je l’avoue. Car enfin, le nucléaire est critiqué dans sa globalité, civile et militaire. Déclinaison n° 15, Sortir du monde des nucléaires. Bravo à la Maison commune de la Décroissance, car l’aspect militaire passe souvent à la trappe.
Alors, décroissant ? Décroissant au beurre, décroissant chaud, en ce moment… Mais en définitive, je l’avoue, je reste inéluctablement pour la croissance du pacifisme. Sous toutes ses déclinaisons ! Et y compris en temps de guerre...