Une chronique à « La Grande librairie » m’a donné envie de lire ce livre. J’ai été un peu déçu. Plus par sa structure que par le fond. Car j’ai appris qu’il s’en passait de belles dans la forêt canadienne, à l’ouest. Des japonais, immigrés en nombre dans cette région, ont été victimes de racisme très important, avec séquestration dans des camps, etc. dans la première moitié du XXème siècle. Les peuples autochtones étaient aussi mis à l’index, bien entendu.
Mais ce roman explore ce siècle dans le désordre, si j’ose dire. Désordre au niveau du temps, et des personnages. Du coup, le lecteur (tout au moins moi !...) met longtemps à mettre les différents évènements en place. S’ajoutent des extraits de presse écrite, des légendes de la forêt. Bref, cela a un peu gâché mon plaisir. Dommage ! Un petit frisson écolo accompagne tout cela, par les grands espaces, par les animaux avec un fond très critique sur notre mode de vie. Page 42 : « […] Á Vancouver, à Toronto, les citadins pensent que l’agitation est synonyme de vie alors, ils courent, hurlent ; ils confondent la fin et les moyens. Convaincus que le mouvement est fertile, ils se perdent dans leur cavalcade insensée. Ils ont oublié l’harmonie. […] ».
Avis éclairé d’un villeurbannais : il n’y a pas qu’à Toronto ou à Vancouver…