Des touristes dépistés Covid-19 avant le voyage et à leur arrivée en Corse : c'est le passeport sanitaire, inspiré de la Sardaigne que propose Georges Mela Maire de Porto Vecchio. Avec la distribution gratuite de masques en drive, avec le refus définitif de rentrée scolaire le 11mai, et maintenant la proposition d’un passeport sanitaire pour sécuriser le territoire insulaire: le maire de Porto Vecchio cumule les initiatives pertinentes. Il s’agit de sauver des vies et de relancer les entreprises touristiques…dans le contexte préoccupant d’une valse à contre-temps de l'Etat, due à la pénurie nationale de tests de dépistages Covid-19. Et dans la perspective d’une 2ème vague de contaminations qui reste à craindre, vu le relâchement des populations partout en France et notamment dans les centres des villes.
Georges Mela Maire de Porto Vecchio : « l’effondrement du secteur touristique constituerait une catastrophe dont la Corse toute entière aurait du mal à se relever avant de longues années.Il ne s’agit pas seulement de Porto-Vecchio, ou de l’extrême Sud, mais bien par des mécanismes d’entraînement l’île toute entière qui serait frappée.Ces vérités qui sont autant d’évidence sont énoncées par tous depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons. ».
Le bureau de la communauté des communes Sud Corse, travaille sur cette quadrature du cercle et sur des « réponses fortes » notamment sur les transports maritimes et aériens et sur « les montants financiers à mobiliser, le concours massif de l’Etat est lui aussi indispensable pour soutenir un secteur au bord de l’asphyxie. » Inspirée de la réponse sarde à l’épidémie, la réflexion globale de G. Mela s’organise autour de la sécurisation sanitaire :
« la saison touristique 2020, même amputée d’une partie de ses visiteurs doit impérativement être une destination sécurisée. » Test COVID-19 (PCR) négatif de moins de 7 jours + nouveau test COVID-19 (PCR) à l'arrivée dans les aéroports et ports de l’île. La problématique de la Sardaigne se structure autour de la mise en place d’un passeport sanitaire qui garantit un double filtre aux entrées et sorties de l’île, sur la base de tests effectués sur les visiteurs. Le système obligerait les visiteurs entrants en Corse à fournir un certificat de test de non -contamination COVID-19 négatif de moins de 7 jours, et à se soumettre à un nouveau test de non-contamination COVID-19 dans les aéroports et ports de l’île. « Une organisation lourde et un travail technique colossal » admet G. Mela « qui ne pourra s’organiser sans le concours actif des collectivités locales, qui ont la maîtrise du terrain, des consulaires qui gèrent les ports et aéroports, de la région qui doit assumer le pilotage de ce plan de sécurisation et naturellement de l’Etat qui organise les flux de transports et dispose des compétences régaliennes. »
Une sécurisation gagnant-gagnant qui maintient toutes les mesures barrières et ( peut-être?) le masque obligatoire dans l’espace public. G.Mela ajoute : « notre saison touristique, bien qu’hypothétique, ne se réalisera que si nous mettons tout en œuvre pour la rendre possible, avec le souci constant de protéger notre population et d’écarter le risque de bain de sang économique et social auquel nous sommes aujourd’hui exposé. » Ne pas confondre passeport sanitaire avec un hypothétique « passeport d’immunité ».
Un concept flou peu fiable sur la durée. Les données scientifiques sur le virus étant incomplètes, dont la durée d’immunité si des anticorps sont détectés dans les tests sérologiques.Mais l’idée d’un passeport sanitaire circule dans le secteur du voyage, qui intègre la notion d’une maladie Covid-19 pas forcément immunisante: Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde ( dans l'ECHO DES VOYAGES) : « une sorte de passeport sanitaire, en complément du passeport historique, semble imparable. Avec des frontières intérieures étanches pourraient cadrer nos voyages. Avec des déplacements proscrits entre une région fortement contaminée et une région « saine » »
LV