
Agrandissement : Illustration 1

Merveilleuse soirée d’ouverture bercée par les mélodies inoubliables des grands films italiens « La Strada » ou « Huit et demi ». Quel plus beau coup d’envoi que ces compositions de Ennio Morricone ou de Nino Rota, interprétées par Corsica Armonia et magistralement dirigées par le chef Lucien Aubert ? Née de la collaboration de la Lyre bastiaise, avec l’Aria d’Ajaccio, le Show devant Plaine Orientale et la Lyre cortenaise: la formation regroupe 70 instrumentistes et solistes prestigieux.
Pour un délicieux moment, bien dans l’esprit du festival, pour renouer, sans entrave ni culpabilité, avec l’âme de l’Italie.

Agrandissement : Illustration 2

Chaque année, le Festival du Cinéma italien de Bastia prouve qu’un socle culturel commun se conjugue entre la Corse et l’Italie, révélant comme une part précieuse et préservée de notre enfance, de nos racines historiques, de la culture insulaire ancestrale rurale et urbaine, du passé de l’île devenue française en 1769 et de a lingua nustrale.
C’est peu de le dire mais le public insulaire n’a jamais montré un enthousiasme débordant pour la cinéphilie française. Alors que les films italiens atteignent ici, en direct, un public corse lié à l'Italie par une osmose naturelle.

Agrandissement : Illustration 3

Avec la Compétition et le Panorama: la sélection 2025 propose 20 longs métrages inédits en France, dont les sujets, les sites, les personnages sont raccord avec les préoccupations insulaires. Comme par exemple « Un Mondo a parte » réalisé par Riccardo Milani qui se déroule dans les Abruzzes, région de montagne marquée à la fois par la déprise agricole,

Agrandissement : Illustration 4

la dénatalité, la corruption, la fermeture des écoles et le traumatisme d’un village abandonné… « On s’est habitué au pire, on est tous perdant! »: soit des dialogues cash pour critiquer, en douceur et avec tendresse, la résignation, les jalousies, la mafia locale dans un village bloqué par la neige ou les enfants rêvent tous de devenir « youtuber »…à l’exception toutefois de Guiglio qui réalise sa vocation d’agriculteur.

Agrandissement : Illustration 5

Lydia Morfino-Murati Coordinatrice générale du festival : «Le public bastiais rit et pleure en même temps que le public italien! Ca me touche beaucoup cet engouement, je suis italienne et j’ai remarqué des gens plus passionnés ici qu’ailleurs, plus qu’en Italie. Un public corse révèle une sensibilité proche de la nôtre. La sélection 2025 confirme cette proximité sociétale et politique.

Agrandissement : Illustration 6

Parce que le cinéma italien depuis toujours, offre un miroir de la société, on a eu des années d’excellence avec le néoréalisme. Les réalisateurs, au sortir de la guerre ont mis en lumière le peuple, les langues régionales, les dialectes et même les accents. L’Italie qui sortait d’un conflit était en reconstruction et notre cinéma s’est construit en même temps que la société italienne, autour de la famille, de l’amitié, des relations personnelles. » Outre la programmation Ciné Mémoria, Cine Sorpresa et Cine jeunesse, la sélection comporte 3 films historiques dont « Vermiglio » ( dans le Trentin en 1945), « Campo Battaglia » un hôpital militaire en 1918, ou encore « L’Ultima Volta Che siomo stati bambini » à Rome en 1943. Et aussi « Il Primo Giorno della mia vita » de Paolo Genovese une méditation sur les vies bouleversées de ceux qui veulent en finir.. avant d’être parfois miraculeusement sauvés.

Agrandissement : Illustration 7

Avec aussi " La Vita accento" ( Marco Tullio Giordana), " " Un Oggi alla volta" ( de Nicolas Conversa) , "Un Altro ferragosto" ( Paolo Virzi), "Taxi monamour" ( Ciro de Caro), "Mia" (Ivano de Matteo) ) et "Romantiche" ( Pilar Fogliati) ce sont la famille et l'amitié qui occupent la première place dans la plupart de ces films italiens, qui sont vraiment italiens que quand ils se déroulent comme des comédies intimistes, basées sur des études de moeurs et du décryptage de la sociologie en Italie . Lydia Morfino-Murati: « En Italie comme en Corse, nous devons réfléchir sur nous-mêmes et avoir ce regard compatissant sur l’autre. Le cinéma ne donne pas de solution mais permet d’allumer des lumières ici et là, celles de la réflexion, pour aller au delà et plus loin, et en particulier ne pas forcement attendre les solutions qui viennent d’en haut , d’un Etat presque malheureusement transparent parfois. Tout ceci reste profondément italien, cela signifie vouloir s’en sortir, trouver de la ressource en tant que personnes humaine liées avec d’autres êtres, dans sa ville, son quartier, son immeuble, sa famille. »
(

Agrandissement : Illustration 8

Le Festival du Cinéma italien de Bastia, fondé par René Viale, est présidé par Jean-Baptiste Croce. Parmi ses partenaires : la Ville de Bastia, La Collectivité de Corse, Studio Animation, Dante Alighieri, Musanostra. Il est soutenu par le CNC, Cineccittà Luce, la Présidence du Conseil des Ministres en Italie, le Ministère italien des Affaires étrangères, Le Rectorat de Corse, Le Pass culture CDC, L'Office de Tourisme de la CAB).