Ultimatum mardi 18h des forces économiques de Corse. Et riposte annoncée de Paul Giacobbi qui ne versera pas à la SNCM les 200 M d’€ de la DSP 2014. « Sacrifiés ! » et matraqués vendredi, 1000 patrons de Corse rassemblés en chaîne humaine, exigent le départ du Préfet de Haute-Corse, le droit au travail, la levée du blocus continent-corse. Malgré les liaisons Corsica-Ferries (Savone, Piombino,Toulon, Nice) : on décompte 70% de clientèle en moins en Corse, au 13e jour de grêve SNCM ! Le trafic fret marchandises reste impacté et très perturbé. Survie de l’île à assurer, emplois locaux et investissements à sauver : les socioprofessionnels ont bloqué, ce matin, sans violence, les grilles de la Préfecture de Haute-Corse avant de se réunir à la CCI Bastia et de lancer leur ultimatum. En effet, pourquoi à Marseille, l’Etat ne bouge-t-il pas pour déloger la dizaine de marins CGT, qui « hors la loi », occupent depuis 2 semaines Le Kallisté ? Toute une île prise en otage et 2000 à 4000 passagers en souffrance, hébergés, déroutés, remboursés chaque jour. Un double gouffre financier, pour la SNCM comme pour l’économie insulaire. Gouvernement de Manuel Valls : rien pour la Corse et traitement de faveur pour Transdev et la CGT-Marins de Marseille ? Demain fin de l’ultimatum des forces économiques de l’île. Et riposte de Paul Giacobbi Président de l’Exécutif de Corse, qui faisant appliquer les décisions de justice, ne paiera pas à la SNCM, les 200 M € de la DSP Délégation de Service Public 2014. Un manque à gagner qui s’ajoute aux subventions publiques perçues indument selon Bruxelles par la SNCM ( condamnations) : 220 M d’€ de la privatisation, plus 220 M d’€ (DSP 2007-2013). Pourquoi le gouvernement Valls a-t-il expulsé, traîné par terre, blessé, dans la Préfecture 2B de Bastia des chefs d’entreprises corses, hommes et femmes, responsables de fédérations professionnelles insulaires ? Furent-ils si durement traités ( certains sont à l’hôpital) parce qu’ils réclamaient le déblocage du Port de Marseille ? Pour travailler normalement en pleine saison estivale, ne pas licencier et en priorité assurer la survie de leurs entreprises ? Ces acteurs économiques ( Medef, BTP, hôteliers, restaurateurs, libéraux, agriculteurs, artisans, transporteurs, commerçants) à la pointe de l’effort de croissance, estiment que l’île a été abandonnée au profit de la CGT- Marins de Marseille. Le Droit au travail. Quels sont les accords tripartite à l'oeuvre dans l'ombre entre l’Etat ( actionnaire SNCM) , son co-actionnaire la multinationale Transdev, et in fine la CGT-Marins à Marseille ? Pourquoi ce traitement de faveur pour les grêvistes, et rien, comme toujours, pour la Corse ? Ce comportement méprisant et hors norme de la part du gouvernement, à l’encontre des socioprofessionnels du tourisme, s’ajoute à la longue liste des " coups et blessures ", infligés à la Corse, par les gouvernances françaises. Un internaute parle "d'une relation fusionnelle d'amour-haine " entre la Corse et la France. Stéphanie Grimaldi élue territoriale Ump maire de La Porta : « je tiens à dire mon dégoût face à l’intervention de vendredi des forces de l’ordre. L’Ump regrette profondément l’attitude du Préfet. Ce mouvement SNCM, la grêve de trop, est extrêmement dangereux pour notre île. pas question de se laisser prendre en otage par une poignée de syndicalistes marseillais corporatistes. L’Etat doit répondre ! »
Gilles Simeoni, Maire de Bastia, François Tatti Président de la l’Agglomération CAB, étaient présent ce matin devant la Préfecture, ainsi que Emmanuelle de Gentili Conseillère Exécutive socialiste de Corse, 1e Adjointe au Maire de Bastia : « l’économie corse est à un tournant avec une volonté et une prise de conscience pour sortir autrement la Corse du sous-développement ! Non plus via des emplois majoritairement liés à la fonction publique, mais par l’initiative économique. La saison démarrait, cette grêve met un coup d’arrêt brutal, les revendications des socioprofessionnels sont légitimes ! » Il semblerait, sans confirmation , que l’Etat obtienne la levée du blocus, en contrepartie d’accords et de compensation accordés à la CGT et aux autres syndicats grêvistes. L'espoir pour la saison touristique ou bien une opération " île morte" ? M Philippe Pasqualini Pd CGPME : « vendredi nous avions rencontré le Préfet, réclamant la liberté de travailler, aucune avancée n’a été possible. Nous lui disions nous ne sortirons pas tant que vous ne ferez pas votre métier. La suite vous la connaissez : le maire venait d’obtenir une sortie dans le calme mais les gendarmes mobiles ont chargé, et heureusement, devant les caméras de FR3 Corse. Ne jetons pas de l’huile sur le feu. Nous croyons savoir, de source sûre, que les ravitaillements seraient en cours sur les navires de la SNCM. Et que le Kallisté serait libéré demain. Ne créons aucun trouble inutile mais pensons à nos entreprises ! Et à vos emplois ! En revanche, le départ du Préfet reste non négociable, il n’a plus rien à faire en Corse, il est discrédité. » M. Ciorbolli ( restaurateur à St Florent , 20 salariés, un taux de remplissage à 30% de son potentiel ) : « Ce mouvement est parti spontanément mercredi dernier, le Préfet doit faire respecter les lois républicaines, assurer le droit du travail, assurer la sécurité du Port de Marseille, pour assurer la pérenité de nos entreprises car les familles, déroutées vers l’Italie, prefèrent annuler leurs voyages. Nous devons boucler la fin de l’été et la fin de l’année ! » Côté Port de Marseille. Délits d'initiés dans ce dossier tentaculaire ? Rappelons que « de forts soupçons d'un délit d'initiés et d'entente illicite " pèsent sur la gestion de la SNCM selon le député Patrick Menucci (mars 14) « au vu des élements en (sa) possession de forts soupçons d'un délit d'initiés et d'entente illicite pèsent sur la gestion de la SNCM au détriment de l'intérêt général et à fins d'intérêts particuliers ». Les élus UMP marseillaisproposeraient une porte de sortie en échange de la fin de la grève, un « moratoire de quatre mois qui empêcherait la société de se retrouver rapidement en redressement judiciaire donc à l’abri , provisoirement , de toute procédure devant le tribunal de Commerce. " La " solution" aurait déjà reçu le soutien de Transdev. Dans leur communiqué , les élus CCI 2B déclarent : " l’ensemble des représentants du monde socio-économiqu de Haute-Corse présent aujourd’hui à la Chambre de Haute-Corse envoie un dernier ultimatum, afin que le Kallisté soit enfin libéré et qu’un quai sécurisé à Marseille nous soit dédié. Cet ultimatum prend fin demain, mardi 8 juillet à 18h00. Si nos demandes réitérées n’étaient pas entendues, nous appelons l’ensemble du monde socioprofessionnel, du monde agricole et la société civile à une mobilisation générale mercredi 9 juillet à 10H00 devant la Préfecture de Haute-Corse."
CCI TERRITORIALE DE BASTIA CCI TERRITORIALE D’AJACCIO ET DE LA HAUTE-CORSE ET CORSE DU SUD
CHAMBRES D’AGRICULTURE SYNDICAT PROFESSIONNEL
HAUTE-CORSE - CORSE DU SUD –
REGIONALE DES TRANSPORTEURS DE CORSE
CERCLE DES GRANDES MAISONS // UMIH // SPTAC // BTP HAUTE-CORSE // BTP CORSE DU SUD
MEDEF DE CORSE // GEANT CASINO DE CORSE // LECLERC // SYSTEME U // MOBY LINES
F.R.H.P.H // CGPME // CREPCO // FHP
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