SNCM BASTIA 9 juillet. « Face au blocage de la Corse, l’Etat fuit ses responsabilités. Il valide le blocus ! Pour sauver l’économie corse nous avons besoin d’une continuité territoriale efficiente. » Ce matin pas de libération du Kalliste, navire CMN occupé par les grevistes CGT-Marins de Marseille. L'économie corse est mise en grave danger par la grêve SNCM et les socioprofessionnels sont exaspérés. Tous les secteurs ( tourisme, transporteurs, PME ) sont impactés. Mais, qui à Paris, se soucie de la Corse et des handicaps et aléas de l'insularité ? Qui est responsable du sous-équipement endemique de l'île ? Qui laisse pourrir cette grêve ? A 15 hrs le Premier ministre M Valls annonce qu'il invite les socioprofessionnels de Corse demain à Paris. Ceux-ci réservent leur décision, tant que le Kallisté n'est pas libéré, et qu'un quai sécurisé n'est pas mis à disposition des transporteurs de Corse .( I Tele ). A Bastia, le blocage de la Préfecture avait débuté à 9h, avec les élus de la Haute-Corse, venus soutenir les entrepreneurs de Corse. Tous ( tutti inseme ! ) sont rassemblées devant une tonne de fruits, déversée devant les grilles. Une délégation politiques et économique est reçue par le Préfet. Suite au capotage des simulacres de négociations à Marseille : il n'y a toujours pas de quai sécurisé pour le trafic corse, fret et passagers, à Marseille.
Au 17e jour de grêve, les dégâts sont exponentiels dans l'île.
Il y a 230 000 passagers SNCM perdus, d’autres renoncent à leur voyage ou rebookés ressèrent leurs budgets. Les hébergements de clientèle familiale, campings, 2*, villages de vacances, sont vides ! Les socioprofesssionnels insulaires s’arrachent les cheveux ! En plus du « racket fiscal et de la repression fiscale » cette grêve est catastrophique pour les entreprises, les emplois, les investissements. Et aussi pour l'avenir des structures touristiques et des emplois induits et indirects, sans parler de l’image de l’île.
Joseph Castelli Pd Conseil Général de la Haute-Corse : «Nous sommes là devant la Préfecture pour peser sur le gouvernement de la France. Ici en Corse nous ne sommes que 320 000 habitants et nous ne sommes pas considérés, l’Etat préfère protéger Marseille, son économie, sa sécurité, plutôt que la Corse! » Situation tres tendue ce matin dans Bastia. François Tatti Pd de la CAB Agglomération de Bastia : « l’économie corse est en très grave danger. On voit bien que, pour Paris, la Corse passe au second plan. Après la patience et les énergies déployées par les Chambre de Commerce 2A et 2B pour maintenir un calme sur l’île, plus rien ne garantit que cela continue, l’exaspération monte. Le Gouvernement de Manuel Valls doit assumer et rétablir la libre circulation maritime. Les indemnités dues aux socioprofessionnels devront être versées avec un engagement de l’Etat.» Jean-Marc Venturi Pd Chambre Agriculture de Corse se radicalise sous l’impulsion de sa base : « nous sommes unis, certains nous disent qu’on a pas été assez loin, ni cassé à Marseille. Nous voulons préserver l’image de la Corse. Les ports sont sécurisés par nous et donc quelques marchandises circulent quand même. D’ici demain matin nous demandons que le Kallisté soit libre. Je vous demande de rester calmes !" . Rien n'est sorti de la rencontre entre élus et Préfet ce matin à Bastia. A midi : les grilles de la Préfecture seraient cadenassées par les manifestants et des actions sont prévues contre les locaux de la SNCM Bastia.