La Finale de la Coupe de la Ligue SCB-PSG c’est Ghislain Printant, l'entraineur de Bastia, qui en parle le mieux « une grande fierté à la fois pour le club et pour le peuple corse » et il ajoute que l’équipe bastiaise est venue au Stade de France pour jouer avec « ses valeurs ». Ses valeurs ? Il y a des bibliothèques entières en toutes langues sur le football, mais il suffit de vibrer aux images d’un stade du Nord-Pas-de-Calais ( Lens) qui entonne « Les Corons » en 2005 pour ressentir ce que signifie le football pour les Régions, habituellement méprisées, vilipendés, ostracisées avec arrogance par Paris. Et privées de dotations publiques au profit de la mégapole francilienne ! Le carrièrisme national valeur de Paris la capitale jacobine ultra centralisée. La capitale est bien le creuset de l’immobilisme, du jacobinisme politique et d’un carrièrisme national à la française des plus éhontés. Il sévit toute l’année et dans certains médias publics comme à la Ligue de Football Professionnelle. Ainsi le Pd Thiriez n’est pas non plus avare de racisme anticorse. Toutes les décisions coercitives à l’encontre des supporters du SCB ces derniers mois le prouvent amplement. Dont les questions de positionnement dans le Stade de France. Le Sporting Club de Bastia : « Dès le lendemain de la ½ finale contre Monaco, les associations de supporters du SCB souhaitaient se positionner au 2è anneau stratégique en matière d’animation vocale et visuelle. Une demande légitime puisque depuis que la finale de la Coupe de la Ligue se dispute au SDF (1998), tous les groupes avaient choisit leur emplacement. Notre club s’est, hélas, immédiatement heurté à un refus total de la LFP et de la Préfecture de Police qui, pour des prétextes divers de sécurité,décident après 17 ans ininterrompus de positionnement libre autorisé, d’imposer au club de positionner les supporters organisés du SC Bastia au 1er anneau (tribune Basse)." Gilles Simeoni maire de Bastia réagit aux menées de la LFP et appelle les élus corses à écrire une lettre ouverte de protestation à remettre à Thiriez sur « l’ostracisme systématique dont la Ligue frappe le Club bastiais, et sur le refus de sacraliser la date du 5 mai ». Il écrit : « La finale de la Coupe de la Ligue du 11 avril donne l’occasion au Sporting Club de Bastia de briller sur la scène sportive française et européenne, et à la Corse et à son peuple de montrer la passion qui les unit à leur club. Cet évènement doit se dérouler dans le meilleur esprit et dans le respect de l’adversaire et de l’éthique du sport. Ce sera le meilleur, le plus cinglant démenti à apporter à ceux qui dénigrent en permanence le club et ses supporters, et la Corse en général. Le rendez-vous du Stade de France se déroule en présence du Pd de la Ligue de Football professionnelle, dont on se rappelle qu’il n’avait pas souhaité se rendre en Corse pour la remise du trophée de Champion de Ligue 2. » Les élus de Bastia et de la Corse en tribune officielle, sera l’occasion de représenter Bastia et la Corse et aussi ajoute G. Simeoni : « d’interpeller officiellement, de façon très courtoise mais avec la franchise nécessaire, le Président de la Ligue de Football professionnelle et le Ministre des Sports, qui sera également présent, à propos de deux scandales majeurs et persistants. Le traitement inéquitable dont fait systématiquement l’objet le Sporting Club de Bastia de la part de la Ligue, et le refus de sacraliser la date du 5 mai." Date du très douloureux souvenir de la catastrophe de Furiani ( 1992 effondrement d'une tribune :18 morts, 2357 blessés). Colonialisme et relation d'amour-haine entre Paris et la Corse. Forti saremu, sè no simu uniti ! Forza Bastia ! Forza a Corsica ! Malgré la joie profonde du 11 avril, le football corse et l’île elle-même restent aussi une histoire de souffrances et d’incompréhension, pour ne pas dire de colonialisme, entre Paris et la Corse. Kirios dans Médiapart parle très justement d’une « relation d’amour-haine entre Paris et la Corse ». Quelquesoit ce le score entre Bastia et Paris, notons que la population insulaire démontre avec splendeur ce qu’est un peuple uni qui vibre à l’unisson et qui démontre ce que signifie les mots ensemble « tutti inseme ». Des villes, des mairies, des écoles pavoisées et jusqu’à un drapeau corse au sommet du Monte Cintu ( 2706m). D’autant que Zlatan Ibrahimovic l’attaquant parisien est , comme c’est bizarre, exempté de sanction pour ce soir au Stade de France, alors qu’il est interdit pour 4 prochains matchs du PSG.Il y aura ce soir plus de 30 000 spectateurs corses ou amis de l’île dont 25 000 viennent de l’île en bateau, en train et via un « pont aérien » . Soit entre 6h et 16h, pas moins de 22 avions des lignes régulières et affrétés décolleront vers les aéroports de Roissy (16 vols) et d’Orly (7 vols).D’autres chiffres illustrent ce combat démesuré : le budget du PSG 480 M d’€ contre 22 M pour Bastia le plus modeste club de la Ligue. Donc c’est à un combat de David contre le Goliath parisien d’autant que les supporters de Bastia ont démontré avec talent ce qu’est la « macagne » insulaire. La rigolade à la bastiaise et le sens du gag avec un sketch costumé sur une pseudo délégation d’opérette venues du Qatar ! ( à apprécier sur Corse Net Infos.). Les supporters bastiais peuvent-ils faire pencher la balance demande France Football?
LV
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