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Billet de blog 16 mai 2023

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«Seuls dans l’Univers? » L'astrophysicien Jean-Pierre Bibring au Parc Galéa 11 juin

La Terre et le vivant unique dans le Cosmos? Le message des beautés mathématiques? L'Humanité face aux machines? Des recherches popularisées au Parc Galea qui innove cette année avec "Ricerca-Entretiens en public " en partenariat avec L'Université Pasquale Paoli de Corte.

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« Sommes-nous seuls dans l’Univers? » Au Parc Galéa en Haute-Corse, le 11 juin 2023 à 15h: l’astrophysicien Jean-Pierre Bibring, del’Académie de l’Air et de l’Espace évoquera «De la diversité des mondes à l’unicité de la vie - Sommes-nous seuls dans l’univers?». Responsable des opérations Philae et de la mission Rosetta qui s’est posée sur la comète Tchouriomov, l’astrophysicien Jean-Pierre Bibring a clairement synthétisé les question qui tourmentent les scientifiques en particulier au fil des découvertes qui se multiplient grâce aux observations des télescopes embarqués.
La Terre et le vivant seraient -ils unique dans le Cosmos? Aucune des milliards de planètes ne serait-elle donc habitée? Selon présentation de Galea : « pour notre invité cette vision est biaisée, car tout semble montrer que notre planète, est unique en son genre , que le vivant serait terrien par essence, et que  l’humanité est une forme particulière et fascinante d’organisation de la matière ». Parmi les 400 conférences organisés par Galea en 10 ans , celle -ci brille d’un éclat particulier d’autant qu’elle s’inscrit dans la nouvelle programmation 2023 du Parc Galea  qui offre aux universitaires de Corse la possibilité de populariser leurs recherches. Ce sont « Les Entretiens en public »de 14h à 15 h qui précèdent les dimanches la Grande Conférence. Ainsi le  11 juin Emilie Garel Maître de Conférence Hydrogeologue (UMR Laboratoire SPE -Univ de Corse Pasquale Paoli) parlera des « Eaux souterraines racontées par les atomes ».

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Car cette année, le savoir universitaire insulaire fait son entrée au Parc Galea qui depuis sa naissance en 2012 est une université populaire. Elargissant son champ d’action, le Parc Galea accueille cette année un cycle « Entretiens en public » baptisé «Ricerca », en partenariat avec l’Université de Corse et le CNRS. En plus de la traditionnelle Grande Conférence du dimanche, c’est la confirmation que ce pari de la démocratisation de la connaissance est gagné.  Programmés à 14h, en ouverture et sur la même scène que les conférences dominicales, il s’agit de donner la parole aux universitaires insulaires pour populariser la recherche en Corse. En phase avec les thématiques scientifiques explorées à Galea, ces conférences abordent tout aussi bien l’intelligence artificielle, la physique quantique que l’Antiquité en Méditerranée. En avril Christophe Paoli parle des « Limites de l’informatique », Denis Joufroy dresse un panoramique de « L’Histoire environnementale de l’île » et Stella Medori donne une conférence « Eppur si muove » dediée à la langue corse. 

Avec 600 spectateurs chaque dimanche sur 400 conférences en 10 ans, ans, c’est un incontestable succès. Fabrice Fenouillère Directeur du Parc Galea: « Grâce à La Vie secrète des Plantes, mon émission de vulgarisation scientifique sur Rcfm, je recevais déjà des chercheurs. Alors, pourquoi pas tenter de transformer 10 minutes de radio en un entretien d’une heure en public? Et ce regard territorial sur les avancées scientifiques réalisées en Corse a produit une excellente surprise car le public est là, attentif dès 14 heures. Pourtant ce sont des sujets arides et difficiles mais c’est la réussite de ce pari portant sur des communications de première main, qui sortent du quotidien des laboratoires, qui interviennent avant publication, en temps réel avec la recherche insulaire. Le public adore parce que ça parle de la Corse. »

Les spectateurs ont apprécié « Populations corses anciennes et pathogènes » consacrée aux épidémies dans l’île depuis 2500 ans grâce aux analyses des pulpes dentaires. Résultat, la Corse a été touchée par la peste, le choléra, la variole dans les mêmes proportions que les territoires voisins. Ricerca en mai et juin sera captivante et tout aussi éclectique, avec « Les mines de Corse », « L’origine du langage », « Les eaux souterraines », « Le savoir-faire de la forêt », « la cybersécurité et la confiance numérique », « les lagunes côtières ».

Vous vouliez en savoir plus sur l’intelligence artificielle, la planète ou les perspectives de notre Univers? Coté Grande conférence, Galea a ouvert ses portes en mars avec « Femmes-Vie-Liberté. Les soulèvements et combats pour la liberté en Iran » de l’anthropologue Chowra Makaremi ( médaille de bronze Cnrs). Autre question d’actualité, la décroissance expliquée par l’économiste en écologie Timothée Parrique avec « Ralentir ou périr ». Ces conférences-événements font du Parc Galea, un site unique et sans équivalent en France, hormis les colloques ou les festivals scientifiques.

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A Galea et nulle part ailleurs! Le Parc a invité le médaillé Fields 2022, Hugo Duminil-Copin pour un extraordinaire moment décalé et poétique sur les « Beautés mathématiques ». La médaille Fields est la plus prestigieuse récompense en mathématiques, équivalente au Nobel.

Le 14 mai avec « Le Cerveau aux commandes ». Sylvie Chokron neuropsychologue, directrice de recherche au CNRS, évoque la NeuroVision, la NeuroCognition. Autre moment d’anthologie à Taglio-Isulaccio, François Jarrige, historien de l’environnement qui prophétise avec « On arrête (parfois) le progrès! -L’Humanité face au règne des machines ». Maître de conférence (Univ de Bourgogne), il explore  l’industrialisation, les pollutions, les conflits environnementaux. In fine, un dimanche normal à Galéa, avec des intervenants visionnaires, ultra primés, pour la plupart normaliens, docteurs et professeurs agrégés dans leurs spécialités. Le 27 mai est prévue une journée événement avec l’INEACEM consacrée aux Etrusques avec des conférences et des stands pédagogiques.

Avec 70 000 visiteurs par an, ce parc culturel sur 9 hectares, réussit son pari fou, lancé en 2012 par le président Paul Semidei. A savoir bâtir un site dédié à la science situé lieu dit Maghese à Taglio-Isolaccio, avec des expositions temporaires, des journées scolaires, un espace botanique dédié aux plantes cactées pour une immersion ethnographique, culturelle, historique, naturelle, patrimoniale.

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Fabrice Fenouillere: « On a décomplexé l’accès au savoir à tout âge. Le Parc collabore avec Yann Quilichini de l’Université de Corse en charge de la diffusion scientifique. Plus que jamais on a la sensation que les publics sont vraiment revenus vers ce lieu de savoir partagé, on a réussi le pari de la démocratisation de la connaissance. »

Stages d’été, jeux de pistes, enquêtes botaniques, jardins et expos…en plus des animations permanentes, le Parc est ouvert tous les dimanches après-midi aux enfants et aux familles avec le « Parcours pieds nus sur les galets », le pilotage de bateaux télécommandés et Le Club qui accueille les enfants… pendant que les parents assistent aux conférences. Avec la science tout est prévu même les inscriptions pour les covoiturages.

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