La gouvernance française détricote, élude, fuit, ignore… les revendications de l’Assemblée de Corse. Alors Edmond Simeoni propose des Etats-Généraux pour dit-il « clarifier » une situation devenue « inextricable. » Voici sur son blog un texte intitulé « L’Etat Français et les lignes rouges » rédigé le 15 Octobre 2014 (http://www.edmondsimeoni.com). Ainsi que le lien vers le discours historique d’Edmond Simeoni prononcé le 22 août 2014 à Aléria (Haute-Corse) sous chapiteau, lors de la commémoration des évènements d’Aléria de 1975.
« Inlassablement, l’Etat, opposé foncièrement depuis Ponte Novu , en 1769, a toute reconnaissance de l’identité du Peuple Corse et à la maîtrise de son destin dans son Pays, refuse toute démarche en ce sens et détricote méthodiquement tous les processus qui pourraient favoriser notre identité collective. Lorsqu’il décrète que « le Français est la langue de la République », qu’il refuse la reconnaissance du Peuple Corse validée il y a très longtemps par l’Assemblée de Corse ; lorsqu’il refuse de signer la convention avec l’Université Pascal Paoli, uniquement parce que celle-ci veut explorer les voies de la co-officialité, l’Etat est dans la plénitude de son rôle colonial.
Comme il l’est, quand, dans un véritable déni de démocratie, il refuse les revendications démocratiques formulées par l’Assemblée de Corse : Co-officialité de la langue, révision constitutionnelle, résidence…. Mais il ne se contente pas de cela : il a laissé sombrer froidement la SNCM avec des troubles sérieux ; il enterre les Arrêtés Miot ; malgré l’invalidation de 13 PLU, il poursuit sa politique néfaste d’urbanisation ; l’intercommunalité et la réforme cantonale hoquètent comme partout ailleurs, il est vrai, il réduit de façon drastique les subventions et aides diverses. Comme l’économie plonge, il subit passivement la situation et nous avec lui.
L’Assemblée de Corse travaille très sérieusement par le truchement de la Commission Chaubon et avec le concours du Comité Stratégique, à façonner l’avenir, notamment institutionnel de l’île. Les travaux progressent, souvent difficilement et en particulier sur le Padduc où les propositions concernant les Znieffs ne peuvent être acceptées ; elles ouvriraient la porte à l’aliénation totale du littoral. Comment peut-on croire ou feindre de croire un instant qu’il validera le Padduc en acceptant ce qui en constitue le socle, « le Peuple Corse, communauté de destin » ?
Comment est-il possible de croire au succès du processus politique général engagé à l’Assemblée de Corse quand l’Etat a déjà dit non à des revendications emblématiques ? La situation de la Corse se détériore gravement ; elle sera bientôt inextricable ; nous approchons du moment de la clarification indispensable et nous n’avons pas le droit d’agir comme si nous étions dans un processus complexe mais normal.
En fait, nous sommes entrés de plain-pied dans un processus de confrontation et il appartient à tous les responsables de l’île et de la Diaspora, dans tous les domaines –politique, associatif, culturel, syndical, économique etc…-, d’en prendre conscience, de se concerter et de trouver dans le dialogue interne, formalisé par un processus (Etats Généraux ?) et un calendrier, les voies et moyens de l’émancipation du Peuple Corse dans le cadre européen. Aussitôt, la négociation devrait être entreprise avec l’Etat pour trouver une solution conforme à l’intérêt des parties. Sinon nous nous enfonçons dans le marasme et dans un avenir troublé. »
Docteur EDMOND SIMEONI
lien de la vidéo youtube : http://youtu.be/gc9E6jOWikg
« Le 22 août 2014 a été inaugurée à Aleria une stèle de la mémoire afin de ne pas oublier les événements dramatiques du 22 août 1975. Après la bénédiction de la stèle par l'abbé Vincent, le Docteur Edmond Simeoni, à côté des acteurs de cette journée tragique et devant une très nombreuse assistance - 2000 personnes - devait rappeler les faits. Puis il a démontré la réalité et la constance de la politique coloniale française en Corse depuis la conquête militaire de 1769 et jusqu'à ce jour.
Pendant les 39 ans écoulés, la Corse à certes progressé sur le plan des institutions avec 3 statuts, frileux et insuffisants. Mais à cause du refus chronique de dialogue de l'Etat et plus particulièrement depuis 2012, elle n'a pas pu s'extraire d'un véritable bourbier. En effet, malgré des revendications démocratiques de l'Assemblée de Corse; Paris a refusé la co-officialité, la résidence, la révision de la Constitution, la compétence fiscale (Arrêtés Miot)....différents éléments qui sont essentiels pour commencer à résoudre la "crise corse". Edmond Simeoni a surtout esquissé des propositions de solution équitable de la "question corse"; il a insisté sur la nécessaire mobilisation de tous les insulaires et en particulier de la société civile, sans oublier naturellement la Diaspora.
La concertation générale, le choix de la méthode, le contenu de la démarche et la fixation d'un calendrier sont indispensables pour rationaliser le processus.Il faut trouver avec l'Etat français la garantie d'un accord portant sur l'émancipation du peuple corse, dans le cadre Euro-Méditerranéen, prenant en compte les intérêts légitimes des deux parties. »
Docteur EDMOND SIMEONI
Edmond Simeoni . Passion de la famille, de la médecine, du sport , de la politique, des sociétés, des religions, du monde d’hier et du monde qui se fait, passionné de la vie… de mes innombrables amis…
Imprégné des valeurs de l’humanisme, de la démocratie ; allergie grave à l’injustice. Capacité de révolte décuplée… Avec l’âge ! Défenseur du peuple corse ; séjours en prison en 1973 et en 1975, Graves ennuis de santé depuis 1983.
Engagements majeurs : politiques, économiques, culturels, écologiques, sociaux, associatifs……
Une obsession : la Corse. »
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