Ce 28 décembre à Ajaccio Gilles Simeoni Président du Conseil éxécutif de Corse déclare : " le nationalisme corse est aux antipodes de tous les phénomènes de racisme, de xénophobie, d'exclusion." . Après des incidents racistes ( sans aucune victime) et qui n'ont été ni des "progroms", ni des "ratonnades", et face à ce recadrage, ce retour spectaculaire de la parole politique : le JT 20H de David Pujadas présente une version confuse, brouillée et décalée d'une journée d'apaisement pourtant vécue comme cruciale. En effet, 5 jours après l'embuscade contre un véhicule de Pompiers en intervention et les manifestations parfois qualifiées de "xénophobes" dans le quartier Les Jardins de l'Empereur dont le saccage d'une salle de prière musulmane: le Président nationaliste modéré de la CTC à organisé une série de moments et de concertations entre tous les acteurs des récents évènements. France 2, après un bref résumé de la journée lui-aussi confus, a proposé un reportage "Carnet de route" signé de M. Boisseau. Un sujet tourné dans le quartier des Jardins de l'Empereur mais absolument pas en phase avec la tonalité de la journée, un reportage poussiereux, dangereux pour la démocratie. Peut-on parler de désinformation et de racisme anticorse ordinaire concernant certains reportages du JT 20H de France2 ?
Comment traiter un sujet aussi sensible que la supposée "xénophobie", au JT de France 2 ? Comment les journalistes en reportage analysent-ils les situations qui se déroulent devant leurs yeux et leurs caméras ? Sont-ils capables de laisser derrière eux leurs préjugés et poncifs quand ils arrivent en Corse ? Résultats ? Quasiment rien au 20H sur la mobilisation et la méthode de Gilles Simeoni Pd de la Collectivité Territoriale, rien sur le grand débriefing - en public - , le repas convivial in situ chez les pompiers et tous les nombreux échanges organisés par le Président du Conseil Exécutif de Corse en présence et partenariat avec le député maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli et le Président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. L’ensemble des acteurs des recents évènements d'Ajaccio, et des habitants nombreux se sont exprimés en toute liberté et en toute sincérité. Cet exercice de dialogue, d'expression collective (naturels et endémiques dans l'île) caractérise et démontre in situ, ce que sont les véritables valeurs humaines de la Corse. Mais le JT de Pujadas ose encore titrer , au soir du 28 décembre, sans nuance et en décalage avec l'actualité du jour : « Depuis l'agression de pompiers dans un quartier sensible de la ville, les manifestations violentes et xénophobes se multiplient. ». Après ce déni incompréhensible et insensé de la part de France 2, ce loupé qui s’apparente à de la censure et à de la désinformation : voici un courrier critique et detaillé, adressé à la Rédaction en Chef du JT de David PUJADAS JOURNALISTE FRANCE 2 et concernant un reportage douteux tourné à Ajaccio et diffusé ce soir 28 décembre.
Monsieur David Pujadas
Ce soir 28 décembre , au 20H, un sujet tourné dans le quartier des Jardins de l’Empereur et en centre ville d'Ajaccio , lequel sujet est une véritable insulte à l’intelligence et au journalisme de télévision.
Votre envoyé spécial FRANCE 2 , M. BOISSEAU , signe un reportage titré « les raisons de la tension » mais sans poser les questions pertinentes et professionnelles dignes des évènements de ces derniers jours à Ajaccio. Le journaliste occulte la tonalité de la journée du 28 décembre, et son impact sur la vie locale, pour focaliser sur « la xénophobie » à l’encontre de la communauté musulmane d’un quartier d’Ajaccio. Un reportage poussièreux. Tout le monde a le droit de débuter à la télévision, de faire des erreurs mais ici la responsabilité de la Rédaction en chef est engagée.
D’abord votre journaliste, lors d’un simulacre de micro-trottoir enregistre des propos racistes et anti immigration, glânés au hasard en centre ville, soit en tout et pour tout les opinions de 2 badauds ( l'un assis en terrasse, l'autre au supermarché). Voilà établie la problèmatique sur le " racisme en Corse" et la caricature. Ensuite, c’est grave, c’est une atteinte à la déontologie du métier de journaliste : votre envoyé spécial France2 du 20H, « rencontre » aux abords des Jardins de l’Empereur ( quartier extrêmement dégradé c’est incontestable), un individu mal défini et non nommé, qu’il prend comme témoin à charge d’un certain racisme ambiant lui-aussi mal cerné.
Cet individu affublé d’un bonnet et d’une cigarette allumée, sera suivi et écouté avec complaisance par votre journaliste FR2 20H. Mais cet homme, n’est ni un habitant du quartier réellement identifié avec un nom, un prénom, un métier, il n'est ni un travailleur social ou un éducateur de quartier, ni un agent des services publics locaux, ni un militant associatif, ni un membre de la salle de prière musulmane vandalisée, ni un salarié d’un commerce local, ni un élu local d’Ajaccio. Et jamais " il " ne témoigne précisément des " manifestations racistes " et de qu'il aurait vécu, vu et entendu. Son comportement semble fabriqué et manque de sincérité. Comme grand témoin, cet individu ne mérite pas de figurer dans un reportage honnête, complet, sérieux, documenté. Gravissime, inquiétant : cet individu irresponsable évoque sans malice « des gamins qui brûlent des camions » alors que le factuel incontestable est en réalité une « embuscade , un guet-apens prémédité mené à l’encontre des pompiers en intervention » selon la Préfecture de Corse. Deux auteurs présumés ont été interpelés et déférés le 29 décembre, l'un est en détention. Comment la Rédaction en chef du 20H et comment le soi-disant « journaliste sur place », peut-il laisser passer, sans réagir, une telle affirmation venant de son intervenant principal ? Et comment le journaliste choisit-il de laisser dire une telle énormité, sans décider immédiatement d’en faire le coeur de son propos central et de son investigation ? Comment ce membre de la Rédaction de FR2 peut-il continuer son reportage, ciblé justement sur cet individu qui surjoue, mais qui à l'évidence ne détient aucune vérité ? Mais que votre équipe suit, avec docilité, dans les allées glauques aux limites du quartier des Jardins de l’Empereur ? Jamais cet individu ne s’exprime devant son immeuble ou sa porte d’entrée. Pourquoi ? Ce reportage équivaut à une manipulation.
J’attends, M David Pujadas vos réponses à ces questions cruciales. Votre journaliste M Boisseau réalise là un exemple, un cas d’école, né d’une accumulation de préjugés et de poncifs sur la Corse et les Corses. De plus le service public FRANCE 2 n'a aucune équipe permanente en Corse. Ce sont des journalistes débutants, parfois mal formés qui assurent toujours les reportages en cas de crise en Corse... D'ou l'impréparation, l'imprécision, la malveillance dues à des sujets bâclés comme celui de M Boisseau. Ce reportage, de la pure désinformation, est indigne du service public que nous finançons avec nos impôts. Le journaliste de votre JT , qui ne répond jamais à ses propres questions annoncées par lui-même dans son commentaire sur « le ciblage d’une communauté » et la « zone de non droit ». Il conclut son « carnet de route » avec des propos anxyogènes qui n’engagent que lui et qui sont excessifs.
LV.