Aujourd'hui, dimanche 30 mars 2014, jour du second tour des élections municipales, j'ai écouté France Inter :
- A 9h10, l'émission « Interceptions », qui racontait comment les traducteurs afghans menacés de morts par les talibans parce qu'ayant travaillé pour l'armée française se voyaient refuser en grande majorité l'asile en France, sans bien comprendre les raisons du rejet de leur demande.Pour la minorité qui a « bénéficié du droit » de venir en France, cela veut dire « bénéficier du droit » de toucher le RSA (470 euros par mois) généreusement octroyé. Et je ne parle pas du témoignage d'un traducteur afghan pour l'armée britannique sur son accueil en Angleterre, cela fait froid dans le dos.
- Puis, à 10h10, l'émission « Eklectic » qui invitait Agnès B, célèbre styliste, chef d'entreprise de plus de 1 000 magasins dans le monde entier, recevant la « journaliste » dans son prestigieux appartement au cœur de Paris. Visiblement, cette « journaliste » était fascinée par la réussite d 'Agnès B, richissime ayant fréquenté et habillé tous les grands de ce monde. Agnès B s'est donc répandue sur son enfance, ses goûts musicaux, ses malheurs...
Pour tout vous dire, j'ai arrêté là d'écouter, révulsée par ce qui me semblait des propos obscènes après les témoignages des hommes afghans contraints de vivre avec 470 euros par mois, s'ils ont la chance que la France accepte de les accueillir (mais, attention, pas leur femme et enfants, faut pas exagérer!).
Ces deux émissions, à la suite l'une de l'autre, me font irrésistiblement penser au film « Métropolis » de Fritz Lang en 1927, où quelques riches vivent dans un monde paradisiaque pendant que la multitude des pauvres, au-dessous de la terre, vivent dans la misère, exploités au maximum pour le bien-être de ces riches.
Je crois que cette matinée d'écoute de la radio publique, ce dimanche matin, est un magnifique exemple de ce qui est la réalité de notre démocratie et qui fait que tant de gens ne vont plus voter.