Dans l’émission « Oui/Non » de Michel Field de ce soir sur LCI, Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, explique pourquoi Georges Frêche devrait selon lui être réinvesti comme candidat du parti : son dérapage verbal ne serait pas une preuve d’antisémitisme mais un effet de manche ayant dépassé sa pensée, la preuve : il a de bons amis en Israël et lui-même peut en témoigner puisqu’ils ont déjà fait le voyage ensemble (1).
Or, on peut très bien être antisémite et avoir de bons amis en Israël, ce n’est pas incompatible. D’ailleurs, pour Haaret’z, Le Pen aussi serait un grand admirateur d'Israël, ce qui ne l’a jamais empêché de pratiquer l’humour nauséabond ou de mettre en doute l’assimilation des Sarkozy à l’identité française sur la base du prénom Solal donné au dernier né du dauphin Jean (2).
Gérard Collomb passe sous silence naturellement les précédents de Georges Frêche : les Harkis étaient déjà des « sous-hommes », il y avait « trop de noirs » dans l’équipe de France de football et il y a maintenant des juifs au parti socialiste « qui ne sont pas très catholiques ».
Evidemment, avec des opposants pareils, on n’est pas fauchés.
Ben mon Collomb…
Lincunable, 3 février 2010
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