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il aura donc fallu l'annonce plusieurs fois retardée de la constitution du comité scientifique de la Maison de l'histoire de France le 13 janvier dernier pour crédibiliser un projet voué sinon aux oubliettes, boostant un ministre voué aux gémonies en tant qu'apôtre de la culture pour chacun (1).
Sans cette caution scientifique arrachée in extremis, il est probable que le projet présidentiel, présenté initialement comme l'affaire du quinquennat en matière d'empreinte patrimoniale n'aurait jamais vu le jour. On mesure encore mal l'impact d'un tel revirement, mais il est probable qu'un système de vases communicants entre moyens pour la recherche ou pour les programmes pédagogiques et moyens pour un centre centralisateur d'histoires appauvrira notre capacité à recevoir de l'histoire, à la commenter, à la discuter. Il est certain en tout cas qu'un premier effet s'est déjà fait sentir avec l'arrêt de l'occupation du site parisien des Archives Nationales le 28 janvier dernier moyennant quelques concessions sur le maintien des missions (2).
Certains historiens ne baissent pas les bras pour autant en continuant de résister à l'instrumentalisation de leur discipline concomitante de la paupérisation de leurs moyens (3).
En tant qu'usagers des fruits de leur travail grâce auquel nous parvenons à mieux comprendre le monde qui nous environne dans sa dimension spatio-temporelle, nous leur apportons notre soutien sans réserve et appelons à une vigilance accrue (4).
