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En rendant un hommage posthume appuyé au fondateur de la Vème République, Nicolas Sarkozy fait un contre-sens inacceptable sur l'héritage spirituel du général (1), prélude à un remaniement ministériel riquiqui annoncé depuis le mois d'août sous couvert de gouvernement fantôme modifiable au gré du vent et constamment repoussé (on prend les mêmes et on recommence mais dans le désordre des sondages) :
tout d'abord, le président de la Vème République n'est pas un « guide ». De Gaulle se serait bien gardé d'employer un terme accaparé par les dictateurs : duce, conducator, caudillo, führer...
ensuite, le président n'est pas chargé d' « agir » comme bon lui semble, selon sa fantaisie, son humeur, son délire mégalomaniaque, mais de réagir en fonction des circonstances pour résoudre les situations de crise. Le reste du temps, il est un garant de la concorde civile et un arbitre entre les différents pouvoirs.
Enfin, décider dans le seul intérêt général, c'est consulter les corps intermédiaires, mettre son ego au placard, et ne pas étaler sa vie privée sur la place publique en en faisant une affaire d'Etat.
Bref, « l'Etat c'est moi », c'est la monarchie absolue, pas la Vème République.