A l’attention de Monsieur le Conseiller Spécial,
plume attitrée du résident public de l’Elysée,
Lors de votre dernière prestation radiophonique réalisée à l’émission 7/9 du 10 novembre dernier sur France Inter,
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10239-10.11.2010-ITEMA_20252163-0.mp3 ,
vous avez bien voulu émettre quelques idées fausses sur l’enseignement de l’histoire que votre interlocuteur du jour, Nicolas Offenstadt, historien, n’a pas manqué de relever, mais dont les propos semblent pourtant être tombés dans l’oreille d’un sourd, handicap fort prisé ces temps-ci au plus haut sommet de l’Etat :
- on ne parlerait plus d’histoire de France en France, alors qu’on est l'un des pays au monde qui est le plus au fait de son histoire nationale, ce qui soulève d’ailleurs une certaine admiration à l’étranger.
- il y aurait un problème de transmission du passé dans les familles en France, alors qu’on compte parmi les meilleurs enseignants du monde dans cette discipline, cela ne justifiant pas pour autant la suppression de cours d’histoire en classe de terminale ni la réduction de formations à des fins d’économie budgétaire.
- le lieu réservé à la réappropriation de l’histoire par le public français aurait été conçu non pas comme un musée qui figerait mais comme une maison qui ferait vivre, alors qu’un musée est un lieu dédié à l’une des muses où l’on présente au public des collections, tandis que la maison est un simple lieu d’habitation, ce qui répond d’autant moins à la définition imaginaire de la plume élyséenne que la galerie chronologique présentée comme clou de la future Maison figera l’histoire sans la dynamiser.
Tout n’est pas perdu.
Des cours de rattrapage pour une histoire vivante
sont organisés les 26 et 27 novembre prochains à la
Bourse du travail de Bobigny
http ://www.adapt.snes.edu/spip.php?article626
Venez nombreux
Lincunable, 13 novembre 2010