14-10-25. CHICAGO, UNE VILLE SOUS OCCUPATION... AMERICAINE
Ce qui se passe dans les villes où Trump fait déployer ses petits soldats est réellement hallucinant pour le pays de la statue de la liberté.
L'état trumpien contre les citoyens américains: les habitants sont obligés de s'organiser entre eux pour se protéger, s'entraider, contre leur propre police, leur propre armée, devenues les ennemis des personnes mêmes qui les financent par leurs impôts et au service desquelles ces agents et soldats ont prêté serment.
Quelqu'un témoigne sous la vidéo que je traduis un peu plus bas :
"Les gens en dehors de Chicago ignorent que nous sommes une ville occupée. Occupée par notre propre gouvernement. J'avais des amis californiens en ville ce week-end ; ils n'avaient aucune idée de ce qui se passait. Restez vigilants. Soyez prudents. Soyez bienveillants envers ceux qui ont besoin d'aide en ce moment. Chicago est incroyable. Notre communauté est tellement résiliente."
Une autre personne :
" Mon cauchemar ce matin, c'était des coups de feu tombant du ciel alors que j'enseignais les mathématiques à des élèves de CP dans la cour de récréation ! Je me suis mis à couvert et j'ai dirigé les enfants vers un garage souterrain du quartier, mais même ça, j'avais peur !"
SE LEVER, COMBATTRE, RÉSISTER, S'ORGANISER, REFUSER
Témoignage d'une habitante de Chicago :
" Alors, désormais, nous patrouillons dans nos quartiers, surveillant les voitures aux vitres teintées, attentifs aux bruits d'hélicoptères. Je longe toutes les rues, guettant à chaque intersection si quelqu'un a besoin d'aide.
Toute la journée aujourd'hui, dans le nord de la ville, il y a eu des enlèvements, l'un après l'autre. Même une journaliste !
J'ai reçu une alerte du lycée de mes enfants, juste avant la sortie des cours, signalant une forte présence des agents ICE aux alentours et prévenant qu'il y aurait beaucoup d'adultes (enseignants et parents) aux arrêts de bus pour accompagner les enfants et que ceux qui le souhaitent pourraient rester plus longtemps à l'abri dans l'établissement en attendant qu'on vienne les chercher.
Il y a des sportifs, des athlètes, qui ont peur d'aller s'entraîner sur les terrains à l'extérieur.
Voilà ce qu'est devenue notre ville. Il y a 2 ou 3 semaines, nous vivions normalement, nous pouvions marcher, aller et faire ce que nous voulions. Ce que nous vivons aujourd'hui est absolument invraisemblable.
La seule chose positive dans cette folie, c'est la force de nos communautés : familles, voisins, amis, tout le monde s'entraide. Les liens qui se tissent, les groupes qui se créent, c'est incroyable. En quelques secondes, des gens réagissent aussitôt que c'est nécessaire et se précipitent près des écoles pour raccompagner des enfants chez eux et protéger ainsi leurs parents (migrants, en danger d'être arrêtés). Oui c'est incroyable.
Cette horreur aura servi du moins à cela : nous rendre plus proches, plus forts, à faire de nous des communautés. Nous n'allons pas cesser de nous organiser de nous battre. Et il y a tant à faire pour ce week-end (de lutte).
Alors, espèces d'imbéciles, vous n'aurez pas réussi à nous diviser, à nous terroriser. Vous nous avez réunis et, ensemble, nous nous battrons. "
Via Pauline De Grunne
Guardians of Democracy
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