L’Hyène et la Colombe
Dans une vallée lointaine, baignée de lumière,
Vivait une colombe, douce, pure, entière.
Ses plumes semblaient éclore au contact de l’aube,
Son regard, innocent, ignorait toute l’ombre.
Elle vivait dans l’harmonie de l’amour simple,
Un monde sans malice, sans ruse ni manipulation.
Un jour, l’Hyène s’avança, avec un regard paisible,
Un sourire doux, presque incompréhensible.
« Ô colombe, quelle grâce tu apportes ici,
Je t’admire tant, ton âme éclaire la nuit.
Permets-moi de t’offrir ce que le monde ne te donne,
Je serai celui qui t’élève, qui te couronne. »
La colombe, émue par ses mots d’apparence purs,
Lui laissa pénétrer son cœur, sa pensée d’aventure.
Mais devant ce charme subtilement déployé,
Elle fut frappée de stupeur, envoûtée.
Ses ailes frémirent sous l’effet de ce regard,
Elle ne voyait pas le piège, elle était déjà à l’écart.
Elle ne voyait pas derrière ses paroles lisses,
Les fils invisibles qui tissaient une emprise.
D’abord des caresses légères, presque frêles,
Puis des promesses vaporeuses comme des aquarelles.
L’Hyène, rusé, savait manier l’art du silence,
Chaque geste, chaque mot, portait une cadence.
« Tu es si parfaite, ta lumière me guide,
Je serai celui qui te soutient dans la vie. »
La colombe, touchée par cette douce attention,
Ne se doutait pas qu’il tissait sa propre soumission.
Petit à petit, l’Hyène semait des graines de doute,
Sous couvert de bienveillance, il enchaînait sa route.
Il disait : « Tu as besoin de moi pour grandir,
Sans moi, tu ne pourrais jamais t’épanouir. »
La colombe, touchée par tant de dévotion,
Commença à se demander si c’était là la solution.
Lentement, l’Hyène exerçait une influence subtile,
Ses compliments devenaient des chaînes mobiles.
Il faisait naître des craintes dans son esprit pur,
Lui offrant protection, mais en réalité, la rupture.
La colombe ne voyait pas l’ombre grandir,
Elle confondait amour et dépendance, à en finir.
L’Hyène savait que pour briller dans son monde obscur,
Il devait étouffer la lumière, la pureté de sa nature.
Il s’efforça de dominer, de réduire l’éclat,
De la colombe qui, sans le savoir, l’éclairait à chaque pas.
Puis la violence, lente mais certaine, vint frapper,
Ses mots cinglants la brisaient, son esprit accablé.
Elle entendait les injures, les critiques cruelles,
Ses ailes brisées, battues par des paroles mortelles.
Il frappait parfois, dans un éclat de rage,
Sous des prétextes banals, elle subissait ce carnage.
Mais un jour, un souffle léger traversa son cœur,
Elle sentit une lueur, un éclat de chaleur.
Elle se souvint de sa lumière, de son propre chemin,
Qu’elle avait oublié, en cédant au venin.
D’un coup d’aile, elle rompit les fils invisibles,
Elle se libéra de l’emprise, d’une force indicible.
Mais la séparation ne fut pas simple, loin de là.
L’Hyène, furieux de perdre sa proie si docile,
S’acharna à maintenir sa prise, à raviver le mal.
Il revint, sous de nouveaux masques, de nouveaux stratagèmes,
Cherchant à convaincre la colombe, par des promesses vaines,
Qu’il était l’unique solution à son vide intérieur,
Que seule sa présence pouvait réparer sa douleur.
La colombe, hésitante, vacillait dans la brume,
Ses ailes brisées par des années de rancune.
Les voix du doute résonnaient encore dans sa tête,
Le chemin vers la liberté semblait une conquête.
Les attaques de l’Hyène étaient sournoises, persistantes,
Son amour, entre manipulation et clarté vacillante.
Mais la colombe, enfin, prit conscience de la vérité,
Elle se souvint de sa force, de sa pureté.
Elle lut dans son cœur les traces du passé,
Et sut que l’amour vrai ne pouvait être un piège à aimer.
D’un cri éclatant, elle se libéra du poison,
Elle se releva, forte, avec l’éclat d’une raison.
L’Hyène, dans l’ombre, vit sa proie s’échapper,
Son emprise se brisait, son rêve s’effritait.
La colombe, désormais libre, s’éleva dans les cieux,
Son cœur pur battait avec force, radieux.
Elle vola vers la lumière, vers la vie retrouvée,
Et dans son sillage, des cœurs purifiés.
Les mots doux dissimulent parfois des griffes acérées,
Ne confonds jamais l’amour avec des fausses caresses.
Le manipulateur, dans son ombre, te tisse des chaînes,
Mais la vérité, telle la lumière, toujours se déchaîne.
L’amour véritable est liberté, sans emprise ni douleur,
Il n’est pas un fardeau, mais un souffle, un bonheur.
Lionel Lefrançois aidé de l’IA le 18 janvier 2025