Lionel BELBEZIER

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Billet de blog 5 décembre 2014

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Des histoires...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

De 1932 à 1966, 13.000 personnes, dont 900 sont décédées, ont été victimes des 400 tonnes de mercure déversées dans la baie de Minamata au japon. Le mercure a toujours des effets polluants sur l'éco-système.

1976, 193 personnes sont intoxiquées et sont atteintes de chloracné. Quarante ans plus tard, les enfants des mères contaminées souffrent de troubles thyroïdiens. Seveso entre dans la longue liste des catastrophes majeures engendrées par l'activité humaine.

25000 morts, 350 000 victimes, l'explosion d'une cuve de produit chimique à Bophal en 1984 continue, aujourd'hui son oeuvre destructrice parmi la communauté humaine. L'environnement non dépollué tue chaque jour, atrophie chaque jour, 30 ans après...

31 morts et 4.500 blessés en septembre 2001 à Toulouse. L'usine AZF du groupe Total laisse une profonde cicatrice dans la ville rose.

Novembre 2005, l’usine pétrochimique de la Jilin Petrochemical Corporation, à Jilin, en Chine, provoque la mort de six personnes, occasionne des séquelles sur des centaines de blessés et amène l'évacuation de dix mille habitants (chiffres invérifiables...) Les 180 Km de pollution du fleuve Amour mettent en danger la santé et la vie de millions de personnes. Idem pour la pollution des nappes phréatiques. Aujourd'hui des millions de Chinois en subissent encore les effets à long terme.

2013, un immeuble d'ateliers de confection s'effondre à Daccabau Bengladesh. 1200 ouvrier(e)s tués à cause des pratiques de l'industrie textile mondiale. Aujourd'hui rien n'a changé dans les conditions de travail d'exploitation des petites mains chargées de fabriquer les "marques" recherchées par les occidentaux.
De 67 000 Km² à... 0 (zéro!). C'est le triste sort de la mer d'Aral en moins de trente ans. La 4ème mer intérieure du globe disparaît à cause d'une irrigation intensive de champs de coton qui assèche ses deux fleuves nourriciers, l'Amou-Daria et le Syr-Daria avec des conséquences sociales et écologiques dramatiques. Les quantités colossales de pesticides accumulées au fond du bassin, après avoir tué l'éco-système aquatique, tapissent maintenant le sol nu et sont causes de nombreuses maladies mortelles pour les populations alentour.

On continue?

La liste serait bien trop longue.
À chaque catastrophe médiatisée, "plus jamais ça" entend-on de la bouche de nos responsables planétaires politiques. Et c'est parti pour une conférence récurente internationale sur le réchauffement climatique, sur les droits des travailleurs des pays émergents, sur le respect de la bio-diversité.
En attendant, "à fond la caisse" sur les gaz de schistes, sur les OGM, sur l'industrie chimique, sur l'agriculture intensive et industrielle, sur l'industrie agro-alimentaire, sur l'exploitation à outrance des métaux précieux et rares etc. Tout ça pourquoi?

"Productivité, compétitivité" disent sobrement les industriels et les marchands du temple. "Emploi" clame le Cacarante. "Croissance, richesse partagée" s'égosillent nos politiques nationaux.

Quand donc, au regard de ces quelques exemples, nos concitoyens prendront-ils conscience que derrière ces mots savants, gages du bonheur sur terre leur dit-on, se cache le plus sinistre mot de la langue internationale: "Dollars".
"Dollars" dont la préoccupation première n'est certes pas le bien être de l'humanité et encore moins le respect de l'éco-système nécessaire à la vie de celle-ci.

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