L’Homme crie
Les pneus crissent
Les grenouilles de bénitiers croâssent
La vie croit
Puis sans hasard de dés décroit
Et rebondit
Dans un mouvement perpétuel
D'émeuvements d’lui et elle
L’arbre tombe
Grand bruit !
Ses feuilles bruissent
Vent d’automne
L’Homme crie
Aux hommes soudards
Puis à l’écrou soumis
Sous piqûres de rappels, s'épart
Anesthésiants
Anastasie
Âmes se taisant
Marmonnent des fantaisies
Qui es-tu toi
À qui je parle ?
Ma conscience ?
Celles présentes ?
Pourquoi j’écris ?
Pourquoi l’Homme crie ?
L’arbre fait grand bruit ?
Jusqu’au supplicié qui encor' vagit ?
Les grandes souffrances sont muettes ?
Non …
Le silence est Muerte !
La paix vivante, pulsée
L’Homme crie
Son chant du cygne
Un nouveau-né crie
Laissant entrer la vie
L’Homme crie
À d'autres qui ne veulent pas l’entendre
Fermez les écoutilles !
Pour que la vie reste tendre
Alors écoute !
Quoi ?
Non rien. Il n’y a plus …
Âmes qui vivent.