C’est en empruntant les couvertures d’un livre pour enfants, «Martine», que des adultes, enseignants, à l’Université Antilles Guyane, ont choisi d’insulter une femme, Corinne Mencé-Caster, la Présidente de l’Université Antilles Guyane. Une campagne machiste qui interpelle d’autant plus que les auteurs sont des formateurs. Pour avoir refusé de cautionner des irrégularités constatées par le dernier rapport de la Cour des Comptes, dans la gestion du CEREGMIA (Centre d’Etude et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée), la président de l’UAG subit un harcèlement permanent sous forme d’affiches dans les couloirs et de mails injurieux.
La « Lettre à une femme d’honneur » de Dominique Aurélia (maître de conférences en anglais à la Faculté des Lettres et Sciences humaines) pour lancer un mouvement de solidarité autour de la présidente de l’Université, a reçu beaucoup d’écho et de signatures. Mais il en faut plus pour émouvoir celles et ceux qui tremblent déjà à l’idée de devoir s’expliquer devant la justice.
Le patron du CEREGMIA, Fred Célimène, qui n’a pas apprécié que la Présidente de l’Université ait été l’invitée du journal d’ATV le 13 janvier 2O14, le fait savoir dans un mail de « bonne et heureuse année 2014 ». Entre autres amabilités, on peut lire dans ce courriel qui circule largement dans l’université où on pourrait aller prendre des cours de voyoucratie, « elle continue de croire, ou de nous faire croire, que le management d’une université s’apparente à un défilé de mode ou à un concours de beauté… »
Au journal télévisé où elle est invitée, la présidente dit souhaiter le calme, la sagesse, une réflexion collective… Ces propos sont repris dans le mail du directeur CEREGMIA qui commente, « je pense que le macoutisme commence comme ça ».
Et les amabilités se poursuivent avec une menace claire « Je crois que le macoutisme se poursuit lorsque les mêmes s’octroient aujourd’hui le droit de fixer la date de la fin des hostilités… sans doute pour avoir les mains libres afin de manipuler à leur avantage la refonte de l’UAG par ordonnance avant juillet 2014. Puisque la Présidente et son équipe de dangereux amateurs ont choisi de décider de la date du début des hostilités, je pense qu’il nous revient de décider de la date de fin et de la violence des coups à donner ». La Présidente de l’université a porté plainte pour harcèlement et diffamation.
Comment dans ce climat de haine, est-il possible à un enseignant d’être serein pour assurer des cours et surtout comment pour les étudiant, avoir du respect pour les professeurs et être fier de fréquenter cette université ?
Le directeur du CEREGMIA se croit-il à ce point intouchable après les rapports de la Cour des Comptes qui égrènent un chapelet d’irrégularités dans la gestion du laboratoire de recherches qu’il dirige ?
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