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Billet de blog 21 avril 2014

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Emmy Noether une femme puissante

1903, Université de Göttingen, Allemagne. Nous sommes dans un haut lieu de la science, le plus important d’Europe, surtout depuis que Felix Klein, le directeur du département de mathématiques, a débauché de son Königsberg natal le génial et visionnaire David Hilbert – l’homme dont la devise était « Nous devons savoir, nous saurons ».

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1903, Université de Göttingen, Allemagne. Nous sommes dans un haut lieu de la science, le plus important d’Europe, surtout depuis que Felix Klein, le directeur du département de mathématiques, a débauché de son Königsberg natal le génial et visionnaire David Hilbert – l’homme dont la devise était « Nous devons savoir, nous saurons ». Dans les amphithéâtres où se donnent des cours dispensés par des scientifiques de tout premier plan comme Klein et Hilbert, donc, mais aussi Hermann Minkowski, le père de l’ « espace-temps », une jeune femme ose prendre place au milieu des garçons. Elle a 21 ans et se nomme Emmy Noether.

La science à tout prix

Née en 1882 dans une famille juive de la classe moyenne d’Erlangen, en Bavière, la jeune Emmy n’a jamais eu de dons pour les activités dites féminines comme le piano ou la couture. En outre, alors que l’enseignement des langues étrangères dans les écoles de filles passe encore pour une carrière acceptable pour une femme de son milieu social, elle ne se sent pas la moindre vocation pour l’anglais ou le français. En revanche, cette anecdote sur son enfance nous fournit un indice sur ce qui sera son destin : petite fille, à l’occasion d’un anniversaire, elle avait surpris toute l’assistance en étant la seule à résoudre les énigmes logiques posées par un invité…

Son premier tour de force est probablement d’avoir convaincu son père, le mathématicien Max Noether, de la laisser poursuivre un cursus scientifique à l’université, à l’instar de ses frères Alfred et Fritz. Mademoiselle Noether a l’ambition de passer un doctorat de mathématiques ! Voilà qui n’est pas du tout du goût de l’époque. Après tout, le médecin Paul Möbius l’a affirmé en 1900 : « une femme mathématicienne est contraire à la nature, dans un certain sens un hermaphrodite. Les femmes érudites et artistes sont une dégénérescence. Ce n'est que par des mutations pathologiques que la femme peut acquérir des talents autres que ceux de maîtresse ou de mère. »

La suite : Emmy Noether une femme puissante | Free Pawol

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