Militante au DAL, nous appelons à manifester dans plusieurs villes de France et d’Europe pour l’arrêt des expulsions, des démolitions HLM, la baisse des loyers, la réquisition des logements vacants et la réalisation massive de logements sociaux à loyer réellement modéré. Voir l’appel ci-joint. Appel d'hier à la permanence : famille avec 7 enfants, Monsieur au chômage, suspension de l'aide au logement, 5000 euros de dettes de loyer, bailleur social, règle le loyer de façon irrégulière. L'huissier a prévenu, nous viendrons le 2 avril !
La situation s'aggrave chaque année et le nombre d'expulsions ne cesse d’augmenter. Environ 140 000 personnes sont menacées d’être expulsées de leur logement, selon la Fondation Abbé Pierre. "Les expulsions ont déjà augmenté de 52 % en 10 ans alors que l’accès au logement est de plus en plus difficile. Le nombre de ménages expulsés s’ajoute aux 330 000 personnes sans domicile fixe, aux 2,6 millions de demandeurs de logement social et aux 93 000 ménages prioritaires DALO non relogés".
Les diverses lois anti pauvres RSA, chômage vont contribuer à augmenter encore et encore ces chiffres. Cette politique de harcèlement et de stigmatisation à l'encontre des personnes précaires témoigne d’une maltraitance organisée.
Il y a une forme de déni à ne pas voir la réalité de ces nombreuses personnes menacées d’expulsion. Dans la majorité des situations, cela concerne une grande partie de la population qui s’est appauvrie. En effet, le constat le plus édifiant est celui de l'inadéquation des ressources en rapport avec le loyer, y compris pour les loyers modérés du secteur social. Les locataires, « les sans droits, ni titres » nommées ainsi lorsque le bail a été résilié, disent souvent :"on doit choisir manger ou payer le loyer". Et après, on fait quoi ? On expulse, on envoie un temps à l'hébergement qui a son coût, ou tout simplement à la rue, ça coute moins cher ! Et maintenant avec l'autre guignol de Kasbarian, on criminalise.
Il existe tout un lexique de termes utilisés par les services sociaux et les services d’Etat. Le plus clair est celui de inadéquation/ressources, au moins on sait à quoi s'en tenir. D'autres qualifications relèvent du registre "criminel", notamment dans les diverses commissions qui examinent les situations des personnes menacées d’expulsion et où les membres décideront de leur sort. Se succèderont les mots de « récidivistes », « mauvaise foi », alors que pour l’essentiel ces ménages disposent de ressources insuffisantes. Les préjugés et commentaires donnent le ton alors que la plupart ne saurait vivre avec aussi peu de ressources. Bien entendu, toutes les personnes n’émettront pas ce type de jugement, certaines arrivent à résister, tout en ressentant un malaise.
Aujourd’hui, nous devons nous unir pour faire respecter le droit au logement pour touTEs : Faire appliquer et améliorer les lois protégeant les habitantEs, les locataires, les mal-logéEs et les sans-toits telles que : l’encadrement des loyers, le logement décent, le gel des loyers à la relocation, la loi de réquisition, le droit à l’hébergement, la loi DALO, l’arrêt des démolitions HLM….
Tout est à revoir, garantir un revenu décent pour vivre, le droit au logement doit être un droit constitutionnel. Derrière ces vies, règne l'angoisse au quotidien y compris pour les enfants, alors qu'ils devraient vivre et grandir dans la joie. Et pourtant tant de richesses... triste époque où l'absurdité règne !
Les appels à manifester
https://www.droitaulogement.org/2024/03/1-avril-manifestation-pour-le-logement/