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Billet de blog 10 août 2015

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Le pétrole ne manque pas

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Juste un papier style brève de comptoir sans prétention.

La production actuelle de pétrole possède disons un robinet de section s (pi*r^2) pour un un réservoir connu de volume V. Quand la demande sur le pétrole est forte, même si le robinet est ouvert à fond, son débit est limité, toutes choses étant égales par ailleurs, par la section du robinet. Si la demande augmente, le débit ne change pas et le prix augmente parce que les spéculateurs s'interrogent sur la capacité du système à répondre à a demande. Le prix du baril passe la barre des 150$... c'est la fête au village !

La crise arrive. Les spéculateurs vendent, le prix du barril redescend mais la demande aussi diminue, le robinet est grand ouvert, le pétrole ne manque pas nous n'en avons pas moins besoin mais nous n'avons plus de quoi en consommer. la crise s'approfondit le prix du barril repasse sous la barre des 100$ mais cela ne suffit pas à relancer la demande surtout en période d'austérité où chacun se serre la ceinture autant par obligation que par crainte de l'avenir et pourtant la pollution diminue à peine, les USA font la fête avec leur fracking oil, ils sont de nouveaux les rois du pétrole mais pour combien de temps et à qui profite le crime ?

Quand tout va bien, nous polluons avec un léger pincement de culpabilité... quand tout va mal, nous polluons moins mais sans joie...

Va-t-on encore jouer longtemps au yo-yo avec les prix et les émotions ou bien allons-nous enfin chercher une nouvelle façon de faire de l'économie/écologie (ce sont des synonyes pour ceux qui n'auraient pas remarqué ! les deux sont formé du grec ancien oikos qui signifie maison et des mots nomos, loi et logos, art de celui qui parle ou science de) ? Bref, on se paye de mots au lieu de chercher des solutions.

J'aime bien la proposition de Christophe Bonneuil qui consisterait non plus à taxer les pollueurs mais à répartir les ressources en fonction des limites que nous devons nous fixer sous peine de surprise désagréable. Le laisser-faire nous a démontrer son incapacité à répondre aux enjeux énergétiques sur le long terme.

Ainsi, sur la base d'un réchauffement climatique moyen de 2°C, il faut une émission annuelle de CO2 maxi qui correspond à tant de pétrole, de gaz, de charbon... Nous sommes cette année X milliards d'humain, chacun dispose d'un quotat de gaz, de charbon de pétrole et chacun décide de l'investir dans sa bouffe, son chauffage, ses loisirs ou de le céder à autrui et basta ! Ainsi, on évite de passer des seuils critiques et on réintroduit de l'autonomie, de la convivialité et de la responsabilité individuelle.

Aller, bonne journée

"

Peut-on encore éviter ce scénario-catastrophe ?

C’est toute l’organisation économique du monde – avec sa logique de guerre économique entre territoires et entre firmes mondialisées et son culte de la croissance – qui est questionnée par le dérèglement climatique.  On négocie dans une arène la réduction des émissions, et dans une autre on négocie des accords de libre-échange dont on sait parfaitement qu’ils augmentent les émissions, n’est-ce pas schizophrénique ? De plus, le système actuel de négociations prend le problème « en fin de tuyauterie ». Autrement dit, il se focalise sur la quantité de gaz à effet de serre émis. Mais pourquoi ne pas prendre la question à sa source, c’est-à-dire en insistant sur les ressources de pétrole, de gaz et de charbon à ne pas prélever, et à laisser dans le sol ? Cette donnée existe pourtant : en janvier dernier, un article de « Nature » a calculé que, pour rester en-deçà des 2°C de hausse de la température, il faudrait que nous renoncions à consommer de 50 à 80 % des réserves existantes de carburants fossiles. Partir de ce constat permettrait une discussion très différente : au lieu de limiter le carbone produit par les usines, on réduirait directement la production d’énergie sale. Et la discussion politique porterait sur comment on se partage équitablement ce qui nous reste à brûler. Avec un objectif : cesser de vampiriser notre planète.

 http://blogs.mediapart.fr/blog/cbonneuil/090715/planete-la-veritable-guerre-des-civilisations-commence "

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