Avec son intention de rassembler les français et défendre la République, ce gouvernement feint d’oublier ses attaques constantes des travailleurs : les ordonnances de septembre 2017, la loi de sécurité globale et le fichier TAJ (traitement des antécédents judiciaires), la réforme des systèmes de retraite jamais votée mais adoptée, les lois « séparatisme », « immigration », « France travail », son ministre de la police répressive et violente, les destructions continues des droits des travailleurs, la criminalisation du syndicalisme... Son appel à l’unité est destiné à diviser profondément et séparer ceux qu’il veut exclure de la conduite de la nation, les travailleurs et leurs partis.
Le pouvoir macroniste sans majorité cherche désespérément des alliés. Complaisant avec les extrêmes droites, il adoube le RN, rassemblement notoirement et intrinsèquement antisémite, en l'accueillant dans la marche contre l’antisémitisme. Comment être dupe de la mascarade, comment ne pas voir le jeu, dangereux, de Macron ? Avec cette pirouette, il force le passage pour faire entrer les extrêmes droites dans son giron et les installer un peu plus dans la République. Les lois macronistes sont déjà imprégnées des idées xénophobes et nationalistes des extrêmes droites. A quand des ministres du Rassemblement national ?
Et s'arrogeant l'autorité d’en dire la "morale", les macronistes prétendent définir l'arc républicain dont ils excluent LFI, marquant ainsi leur duplicité : quand ils soutiennent les extrêmes droites et les antisémites du RN, ils se disent républicains. Rappelons que les syndicats, les partis ouvriers et La France insoumise sont à eux tous le parti des travailleurs. Ils sont les héritiers des travailleurs révoltés de 1848, ceux de la Commune de Paris, du rétablissement de la République en 1875, de la Résistance à l'occupant et au nazisme, des opposants à la guerre d’Algérie, ceux de la longue et permanente lutte pour maintenir la République contre tous ses ennemis, les réactionnaires, les tenants du Capital, les forces de droite et d'extrême droite ennemies de la démocratie et des Lumières.
Ce 12 novembre où Macron a ouvert la digue aux extrêmes droites est un triste jour pour la République. Il revient encore et toujours aux travailleurs, seule véritable force progressiste, de s’y opposer.