Louis de La Crecelle

Abonné·e de Mediapart

19 Billets

0 Édition

Billet de blog 19 mai 2016

Louis de La Crecelle

Abonné·e de Mediapart

La violence, nécessité impérieuse du gouvernement pour apaiser Bruxelles

Louis de La Crecelle

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

La tension entre flics et manifs est croissante depuis plus de deux mois. Les Playmobils escortent les cortèges et bloquent les rues adjacentes, créant un sentiment de suffocation exacerbé par l'odeur des lacrymos. Tous ceux qui participent aux manifs, se font gazer, d'autres écopent de coups de matraque intempestifs, certains sont blessés ou défigurés par des grenades d'encerclement, d'autres mutilés par des tirs de flashball... simplement parce qu'ils viennent exprimer leur droit de contester une loi qui va nous renvoyer cent ans en arrière, une loi pondue par un gouvernement qui s'autoproclame de gauche et dont la dérive néo-libérale dépasse les rêves les plus humides de la droite... Alors il y a, dans la gestion de ces manifestations, une stratégie claire de provocation décidée par ce gouvernement, de manière à permettre une répression plus étendue dans le but de dissuader les manifs de revenir. Il y a la volonté de distiller dans l'opinion l'impression que le mouvement s'essouffle et que l'heure est à la résignation... Quant aux casseurs, ce sont eux qui permettent de justifier l'usage de ces violences. " S'il n'y avait pas de casseurs, il n'y aurait pas de violence policière !". Voilà ce qu'on entend du Café du commerce à l'hémicycle des dépités. Or, pendant la manif du 28 avril, ce sont bien les bleus qui ont d'abord bloqué la manif sur le pont d'Austerlitz puis déclenchés les hostilités. Il y a de la part du gouvernement, la volonté de créer un écran de fumée avec ces violences policières ou celles des ultras. Car il est vital pour lui de ne pas débattre de cette loi indéfendable dont personne ne veut sauf Bruxelles qui attend son butin, sa monnaie de singe contre le dépassement du déficit de 3% accordé à la France ! C'est l'objet du 49.3, c'est celui des violences qui tournent en boucles sur les chaînes de pubs en continu et les ondes radios administrées par les valets de pisse du potentat industrio-financier. Ne pas débattre, discréditer ses opposants en les associant aux violences pour que cette loi finisse par être enfin avalée..

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.