Des citoyens français ont été pris en otage par des terroristes du Hamas à Gaza, après que ceux-ci ont fait irruption en Israël et tué des centaines de civils et de soldats, y compris des bébés et des personnes âgées.
Le président Macron a déclaré jeudi qu'il ferait tout pour ramener les citoyens français détenus par le Hamas à Gaza, mais a averti que le seul moyen de mettre fin à l'effusion de sang serait de garantir la sécurité d'Israël et de créer un État pour les Palestiniens.
La France compte la plus grande communauté juive d'Europe, avec des milliers de personnes ayant la double nationalité et vivant en Israël, ainsi que la plus grande population musulmane d'Europe occidentale.
Macron a déclaré que 13 citoyens français avaient été tués par des terroristes islamistes palestiniens du Hamas lors des attaques du 7 octobre en Israël et que 17 autres, dont des enfants, étaient portés disparus, certains étant probablement détenus dans l'enclave assiégée de Gaza, au bord de la Méditerranée.
"La France met tout en œuvre, aux côtés des autorités israéliennes et de nos partenaires, pour les ramener sains et saufs chez eux, car la France n'abandonne jamais ses enfants", a-t-il déclaré.
Heureusement, la France a interdit les manifestations de soutien au Hamas.
Le ministre français de l'Intérieur a ordonné jeudi aux autorités locales d'interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes, dans un contexte de hausse des actes antisémites depuis que le Hamas a attaqué Israël au cours du week-end. Le président Emmanuel Macron a exhorté les Français à ne pas laisser la guerre au Moyen-Orient se transformer en tensions chez eux.
Peu avant que M. Macron ne s'adresse à la nation dans un discours télévisé sur le conflit au Moyen-Orient, la police parisienne a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants pro-palestiniens qui avaient bravé une interdiction et manifesté jeudi contre le gouvernement israélien.
Le gouvernement français a fait état de 24 arrestations pour plus de 100 actes antisémites commis en France depuis l'attaque du Hamas contre Israël samedi, notamment des insultes, des personnes surprises avec des couteaux près d'écoles juives et de synagogues et un drone équipé d'une caméra repéré au-dessus d'un centre culturel juif. Plus de 2 000 cas de discours antisémites ont été signalés à un organisme de surveillance en ligne, selon un rapport de l'AP.
Lors de la manifestation interdite à Paris jeudi, les manifestants ont drapé des drapeaux palestiniens autour de leurs épaules, et l'expression "Palestine libre" a été pulvérisée sur le monument qui sous-tend la place de la République, dans l'est de Paris. Beaucoup ont scandé "Nous sommes tous des Palestiniens".
En début de semaine, des milliers de personnes ont défilé à Paris pour soutenir Israël, et la Tour Eiffel a été illuminée d'une étoile de David et du bleu et blanc du drapeau israélien.
D'autres villes européennes ont connu ces derniers jours des manifestations pro-palestiniennes et des rassemblements pro-israéliens.
"Ceux qui confondent la cause palestinienne avec la justification du terrorisme commettent une erreur morale, politique et stratégique", a déclaré M. Macron.
Nous devons rester unis avec les forces du bien contre les forces du mal.
Je pense que la France adopte ici la bonne position morale.
Que vous souteniez ou non les Palestiniens ou Israël, rien ne peut justifier le meurtre de bébés et de survivants de l'Holocauste, et rien ne peut justifier les manifestations en France qui semblent soutenir le Hamas.
Il y a de meilleures façons de montrer son soutien aux Palestiniens, et elles ne consistent pas à crier des slogans appelant à la destruction du peuple juif.
Les Palestiniens innocents méritent de vivre dans la dignité, la paix et la sécurité, comme tout le monde. Je suis de tout cœur avec les Palestiniens qui ne nourrissent pas de malveillance à l'égard du peuple juif, mais pour ceux qui le font, je dis qu'ils sont complices. Les partisans de la violence et du terrorisme ne sont pas innocents.
Aujourd'hui, nous devons tous nous tenir debout, le dos droit et la voix forte. Nous devons prendre le parti du bien contre le mal. Nous devons dénoncer les horreurs commises contre le peuple juif pour la première fois depuis 80 ans.
Heureusement, c'est ce que fait la France.