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Billet de blog 14 mars 2024

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La décision de la France de légaliser l'avortement est accueillie avec joie

Pour M. Macron, le succès du vote est la conséquence directe de l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis de 2022, qui annule des droits à l'avortement acquis de longue date.

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Le 4 mars, la France a franchi une étape historique en modifiant sa constitution pour protéger le droit à l'avortement, devenant ainsi le premier pays à le faire. Cette décision monumentale a été prise à l'issue d'un vote des législateurs français, avec 780 voix pour et seulement 72 contre, soit plus que les 512 voix requises. L'amendement a été officiellement scellé le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, ce qui souligne son importance. 
Cette décision a été en partie motivée par l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis en 2022, ce qui a incité la France à inscrire plus fermement le droit à l'avortement dans son cadre juridique. 
Le président Emmanuel Macron a souligné l'importance de cette décision, non seulement pour la France, mais aussi en tant que phare pour les droits mondiaux, signalant ainsi son engagement à défendre les droits à l'avortement en Europe contre les forces réactionnaires.
La France autorise l'avortement depuis 1975, jusqu'à la 14e semaine de grossesse. Toutefois, le récent amendement constitutionnel vise à empêcher tout retour en arrière de la part d'éventuelles administrations d'extrême droite, en tirant les leçons de la situation aux États-Unis. Malgré le large soutien dont bénéficie l'avortement en France, l'amendement sert de garde-fou contre les changements imprévisibles du paysage politique qui pourraient remettre en cause ces droits.
La décision est considérée comme un appel à l'action pour d'autres pays, en particulier en Europe, afin de renforcer le droit à l'avortement, M. Macron plaidant pour qu'il soit reconnu comme une liberté fondamentale dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Alors que plus de 40 pays européens permettent l'accès à l'avortement, des restrictions subsistent dans des pays comme la Pologne et Malte.
Les experts notent que la garantie constitutionnelle française contre l'érosion des droits à l'avortement est une étape importante qui pourrait inspirer des mesures similaires dans d'autres pays, bien que sa transposition aux États-Unis soit confrontée à des défis considérables. La complexité de la modification de la Constitution américaine et le climat politique actuel suggèrent qu'une loi fédérale protégeant les droits à l'avortement pourrait faire l'objet de contestations juridiques, soulignant les chemins divergents empruntés par la France et les États-Unis pour garantir les droits reproductifs.
Pour M. Macron, le succès du vote est la conséquence directe de l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis de 2022, qui annule des droits à l'avortement acquis de longue date.
"Aujourd'hui n'est pas la fin de l'histoire mais le début d'un combat", a déclaré M. Macron. "Nous allons mener ce combat sur notre continent, dans notre Europe, où les forces réactionnaires s'attaquent aux droits des femmes avant de s'attaquer aux droits des minorités", a-t-il ajouté.
"C'est pourquoi je veux inscrire cette liberté garantie de l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne", a déclaré M. Macron.
Enfin.
La liberté garantie de l'avortement donnera aux femmes françaises le droit de prendre leurs propres décisions. 

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