louis rougnon glasson

Opération Ortograf. Justification scientifique des chauffages par cogénération pour diminuer les pertes entropiques. Démaskyavélisme

Abonné·e de Mediapart

306 Billets

1 Éditions

Billet de blog 7 février 2024

louis rougnon glasson

Opération Ortograf. Justification scientifique des chauffages par cogénération pour diminuer les pertes entropiques. Démaskyavélisme

Abonné·e de Mediapart

Impossible chauffage par petite cogénération au bois : black out et corruption

Le chauffage par petite cogénération au bois devrait impérativement se développer pour des raisons écologiques, mais il est totalement inexistant en France, en raison de calculs politiciens qui ne sont pas nets du tout

louis rougnon glasson

Opération Ortograf. Justification scientifique des chauffages par cogénération pour diminuer les pertes entropiques. Démaskyavélisme

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Impossible chauffage par petite cogénération au bois : black out et corruption

Le chauffage par petite cogénération au bois devrait impérativement se développer pour des raisons écologiques, mais il est totalement inexistant en France, en raison de calculs politiciens qui ne sont pas nets du tout

Cet article complète la série publiée depuis août dernier dans les blogs de Mediapart, en plus des nombreux articles sur la question déjà publiés dix ans plus tôt

A - Une gestion rigoureuse des ressources énergétiques doit éviter au maximum :

- les chauffages électriques, parce que leurs pertes entropiques s’y élèvent typiquement à 98 % des ressources énergétiques consommées

- tous les chauffages traditionnels par combustion : parce que les pertes entropiques s’y élèvent typiquement à 97 % des ressources énergétiques consommées

- et même les chauffages par pompes à chaleur : parce que les pertes entropiques s’y élèvent encore typiquement à 90 % des ressources énergétiques consommées

(Explication-rappel ci-après dans C)

B - Les seuls chauffages qui minimisent réellement les pertes entropiques sont les chauffages par cogénération, c’est à dire par production combinée de chaleur et d’électricité : les combustibles y alimentent des groupes électrogènes ou des centrales thermiques

L’énergie électrique non consommée sur place est alors injectée dans le réseau comme on sait le faire pour le photovoltaïque ou l’éolien.

La chaleur rejetée par le groupe électrogène est de l’énergie de valeur pratiquement nulle, mais contenue dans des gaz à une température tout de même encore suffisante pour pouvoir chauffer des immeubles

C - La justification des présentes considérations est donnée le plus simplement possible dans les articles récents intitulés :

a) « Gaspillages d’énergie des pompes à chaleur: la désinformation du public est, là aussi, un scandale politique », une page, i885

On décortique ici le cas de locaux maintenus à 22°C alors que le thermomètre extérieur affiche 17°C, par une pompe à chaleur pour laquelle le COP = 4 : l’énergie-chaleur fournie par la pompe à chaleur est donc 4 fois plus abondante que l’énergie électrique consommée

1°) Pour 100 joules de chaleur fournie, la pompe à chaleur consomme donc 25 joules d’énergie électrique

2°) Le COP de la meilleure pompe à chaleur imaginable qui fonctionnerait entre 17°C et 22°C : est parfaitement connu depuis longtemps par les physiciens ce COP-idéal, c’est l’inverse du rendement du moteur de Carnot qui fonctionnerait , lui aussi, grâce à l’écart de température de 5°C entre 17°C et 22°C= 295 K. On a donc :

COP-idéal = 295/5 = 59 = 5900 %

Pour fournir 100 joules de chaleur, la pompe à chaleur idéale en question consommerait donc 100/59 = 1,7 joule d’énergie électrique

3°) Dans cet exemple, si la pompe à chaleur pour laquelle le COP = 4 consomme 25 joules au lieu de 1,7 pour fournir 100 joules de chaleur,

a) c’est d’abord dû au fait qu’elle fonctionne non pas entre 17 et 22°C, mais typiquement entre 7°C et 47°C, pour que son échangeur chaud puisse être assez chaud pour chauffer efficacement les locaux maintenus à 22°C, et que son échangeur froid puisse absorber avec un débit suffisant la chaleur qu’il prélève dans le milieu environnant

Une pompe à chaleur idéale, mais fonctionnant entre 7°C et 47°C =320 K, aurait un COP = 320/40 = 8. Pour fournir 100 joules de chaleur, elle consommerait donc déjà :

100 / 8 = 12,5 joules au lieu de 1,7

b) La différence restante, soit (25-12,5) = 12,,5 joules avec la pompe à chaleur réelle est due aux inévitables imperfections du fonctionnement interne de la pompe à chaleur réelle.

b) Explication complémentaire : voir : « Chauffages traditionnels: rendement 100% = gaspillage 95% », une page, i649

c) Voir aussi : « Les gaspillages entropiques : un énorme scandale politique », i906, Double scandale politique : 1°) à cause de l’importance des gaspillages de ressources dus aux dégradations d’énergie sans perte d’énergie (=pertes entropiques) dans tous les chauffages traditionnels, et même avec les pompes à chaleur   2°) à cause de l’ancienneté de la stratégie du silence concernant ces gaspillages

D – Pour n’aborder ici que le problème de la petite cogénération, autrement dit une cogénération avec des appareils de taille adaptée au chauffage d’une maison ou d’un immeuble :

- concrètement, elle combine tout simplement la technologie performante des moteurs de voiture avec des alternateurs, ce qui donne une autonomie intéressante et un bon niveau de sécurité énergétique :

- elle est très développée en Europe du Nord.

- l’équivalent est très facile à faire en France, mais on ne voit rien percer de ce côté là

Pire encore : pour une gestion rigoureuse des ressources énergétiques, tous les combustibles traditionnels devraient pouvoir être utilisés dans des chauffages par cogénération,

mais, en dépit de tous les beaux discours sur la fameuse transition énergétique, on ne trouve strictement rien qui permettrait de remplacer les chaudières à bois ou à charbon par des cogénérateurs

Logiquement, la seule explication que l’on puisse trouver à cette faute écologique n’est pas glorieuse pour notre fonctionnement politique : la nomenklatura au pouvoir ne veut pas entendre parler de petite cogénération, parce que ceux qui en bénéficieraient ne seraient plus dans une situation de dépendance énergétique

Fin de l'article

Le présent article sur le chauffage avec cogénération au bois peut par ailleurs être chargé au format pdf sur une page en cliquant ici :

http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i915-O01-petite-cogeneration-bois-i10.pdf

Son développement sur 8 pages, avec tous liens utiles, est ici :

http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i915-O01-petite-cogeneration-bois-anex.pdf

Un récapitulatif de cinq articles d’une page chacun peut être chargé en deux clics,

en cliquant ici :

http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i885-O01-bilan-PACH-i10.pdf

pour l’article intitulé : « Pompe à chaleur: la désinformation du public sur ses gaspillages d’énergie est, là aussi, un scandale politique »,

et ici :

http://alrg.free.fr/2021-MONOPAGES/i916-O02-LIASSE-4P-Petite-COGEN-i915-906-649-897.pdf

pour les quatre articles intitulés:

1°) « Le chauffage par petite cogénération au bois devrait impérativement se développer pour des raisons écologiques, mais il est totalement inexistant en France, en raison de calculs politiciens qui ne sont pas nets du tout » ( = le présent article)

2°) « Les gaspillages entropiques : un énorme scandale politique »

3°) « Chauffages traditionnels: rendement 100% = gaspillage 95% »

4°) « L’isolation extérieure des bâtiments : pas toujours possible, mais pas de problème : on peut faire mieux avec la cogénération ! »

Aperçu de ces quatre articles :

1°) « Le chauffage par petite cogénération au bois devrait impérativement se développer pour des raisons écologiques, mais il est totalement inexistant en France, en raison de calculs politiciens qui ne sont pas nets du tout »

Une gestion rigoureuse des ressources énergétiques doit éviter au maximum les chauffages électriques, parce que leurs pertes entropiques s’y élèvent typiquement à 98 % des ressources énergétiques consommées

- même chose pour les chaudières quel que soit le combustible : pertes entropiques 97 %

- même chose encore pour les pompes à chaleur : pertes entropiques 90 %l

B - Les seuls chauffages qui minimisent réellement les pertes entropiques sont les chauffages par cogénération, c’est à dire par production combinée de chaleur et d’électricité : les combustibles y alimentent des groupes électrogènes ou des centrales thermiques

L’énergie électrique non consommée sur place est alors injectée dans le réseau comme on sait le faire pour le

photovoltaïque ou l’éolien

2°) « Les gaspillages entropiques : un énorme scandale politique »

La politique actuelle concernant le chauffage de tous types d’immeubles est d’abord scandaleuse en raison de l’importance des gaspillages entropiques : même dans le cas des chauffages par pompes à chaleur, les pertes entropiques représentent encore typiquement 90 % de la valeur de l’énergie électrique consommée.

La politique actuelle concernant le chauffage des immeubles est encore plus scandaleuse à cause de la désinformation du public sur les pertes entropiques en question, désinformation systématiquement entretenue depuis des dizaines d’années

3°) « Chauffages traditionnels: rendement 100% = gaspillage 95% »

Pour faire croire qu’un rendement énergétique ne peut pas dépasser le fameux rendement 100 % des chauffages électriques, on a trouvé une astuce géniale, tant elle est idiote, et on l’entretient obstinément : quand un rendement dépasse 100 % - ce qui fait justement l’intérêt des pompes à chaleur – on ne l’appelle plus « rendement », on l’appelle « COP »

De cette façon, les voyoucrates de la politique énergétique peuvent toujours dormir sur leurs deux oreilles : dans les discours de leurs armées de perroquets, le simple fait de remplacer : « COP=3 = 300 % » par « rendement = 300 % » leur fera toujours dire « Que dire d’une telle inepsie ! Les bras m’en tombent ! »

Autre preuve qu'une rendement 100% ne veut rien dire du tout:

Si vous chauffez à l’électricité un appartement trouvé à 10°C par un beau soleil de janvier où le thermomètre extérieur affiche 25°C, le fameux rendement 100 % de votre chauffage électrique correspond réellement à un gaspillage de 100 %, et même théoriquement davantage

4°) « L’isolation extérieure des bâtiments : pas toujours possible, mais pas de problème : on peut faire mieux avec la cogénération ! »

- Vous perdez plus d’argent quand la chaleur passe de la flamme de votre chaudière à l’air de votre

maison,

- que lorsque cette même quantité de chaleur traverse les murs de votre maison pour aller se perdre dans le milieu environnant

Conséquences pratiques :

a) remplacer une chaudière quelconque par un chauffage par cogénération a de fortes chances d’être au moins aussi avantageux qu’une isolation extérieure

b) dans tous les cas où cette isolation extérieure est impossible, ce qui est le cas des bâtiments anciens, tout doit être mis en œuvre pour que l’on puisse les chauffer par cogénération

Ortograf-FR (Louis Rougnon Glasson) doc i915-C février 2024 Chauffage par petite cogénération au bois : black out et corruption

.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.