L'appel aux fourches de Jacques Toubon et Philippe de Saint Robert contre le franglais (1986-1994)
(rubriques numéros 8-9-10 de l'article intitulé :
"Déclin de la langue française : les dessous du défilé triomphal de ses vieilles badernes : Bernard Pivot, Inspection Générale de français, Académie Française, Wikipédia, François de Closets, les ministres Fioraso et Pécresse, les auteurs de la réforme Rocard, etc.")
A - Jacques Toubon : le chauvinisme franchouillard qui voulait bouter l'anglais hors de France
Nos Vaillants Défenseurs de la Langue Française savent très bien que l'investissement éducatif peut être le meilleur qui soit, mais ils refusent de voir que cet investissement est incompatible avec l'apprentissage des milles imbécilités gratuites qui, selon eux, font le « génie » de notre langue.
Le comprendront-ils un jour ? Il faudrait pour cela qu'un article tel que : « La langue française, cause de notre déclin. Importance primordiale de l'outil linguistique » puisse être autre chose qu'une bouteille à la mer : posté le 03 03 2007 sur le forum Education de France2, 300 lectures en six ans
Dans l'incapacité de vivifier la pensée francophone en la libérant de ses entraves, les Vaillants Défenseurs de la Langue Française se sont trouvé un Chef Politique pour bouter l'anglais hors de France, d'où la loi Toubon de 1994.
Il se trouve que cette loi ne joue pas dans le domaine publicitaire et commercial, ni dans le domaine de la culture, qui sont de loin les plus visibles. Les contraintes de la loi Toubon concernent uniquement les textes officiels.
Dans le cas des brevets d''invention, le vocabulaire scientifique et technique en anglais s'est imposé depuis longtemps au niveau planétaire. A cause de la loi Toubon, il a fallu pénaliser les scientifiques francophones en leur imposant des termes en français qu'ils ne connaissent même pas. Ils ajoutent alors, entre parenthèses et en anglais, les traductions comprises par tous, de ces mots français que personne ne connait
Remarquer en passant que nos Vaillants Défenseurs de la Langue Française ont bien peur d'appeler un chat « un chat »
B - Nos VDLF ont bien peur d'appeler un chat « un chat »
L'amour est aveugle, et donc nos défenseurs passionnés de la langue française sont incapables de prendre en considération le handicap que les difficultés de l'apprentissage de notre langue infligent à la jeunesse française et à tous ceux qui s'intéressent à notre culture.
Leur seul champ d'action possible, c'est une attaque contre l'omniprésence de l'anglais.
Mais il leur faut alors éviter, face au seul anglais, toute suspicion de nationalisme qui se terminerait fatalement par quelque Waterloo culturel.
Le seul argument qui leur reste est alors un appel au pluralisme linguistique
Laissons les rêver. Dans leur immense stupidité, ils n'ont pas encore réalisé que, sur les emballages commerciaux ou les diverses notices d'utilisation qui les accompagnent, la langue française passe non seulement après l'anglais, mais aussi après quantité de langues, dont, sans doute, le javanais
L'appel aux fourches de Jacques Toubon et son pet de coucou avaient aussi, quant à eux, une bonne excuse. Quelques années avant la loi Toubon,
C - Philippe de Saint Robert avait pris le problème à l'envers
Extrait de :
LA LANGUE FRANÇAISE HEURS ET MALHEURS (1986 – 1997), par Myriam Hadoux:
De 1987 à 1993, la néologie française prit un essor considérable : près de deux mille mots nouveaux furent imaginés, définis et publiés, dans des domaines aussi divers que l'agriculture, l'économie, les sciences et techniques, les transports, la télédétection aérospatiale, les composants électroniques, la mer, l'informatique, le nucléaire... Pour ce faire, six commissions furent créées ou recréées, outre la quinzaine de commissions existantes.
Philippe de Saint Robert, premier commissaire général de la langue française, institua, en 1986, l'Académie des jeunes pour la création linguistique
On a donc là l'origine du pensum infligé aux scientifiques français lorsqu'ils publient en français.
Quant à « l'Académie des jeunes pour la création linguistique », j'essayais à l'époque de surfer sur toutes les éventuelles vagues porteuses de l'actualité pour faire avancer l'opération Ortograf.
Il m'a toujours été opposé un océan de suffisance et d'indifférence. Ca a été naturellement le cas pour le courrier que j'ai envoyé à cette époque à l'impétueux académicien.
Grâce à cette action, il m'est resté quelque souvenance d'un article et d'une émission TV dont Philippe de Saint Robert était la vedette.
A l'époque, dans mon courrier en question, j'avais noté comme positive l'incitation à innover que l'académicien faisait à des enfants d'une dizaine d'années, mais mon effort ne pouvait vraiment pas aller plus loin :
- la leçon de pédagogie donnée aux enseignants de la base par un académicien en uniforme s'adressant à des enfants était encore plus ridicule que celle de Bernard Pivot faisant sa célèbre dictée
- quant au contenu des propositions que j'ai pu en voir, il confirme à quel point Philippe de Saint Robert avait pris le problème à l'envers.
Dans une pédagogie niaise où les idées fusent, un participant avait proposé de remplacer le mot « week end » par « sabadomi ».
L'idée que l'on puisse partir de l'usage existant, et adopter tout simplement l'orthographe « wikënd » ou « wikεnd », ne risquait pas d'effleurer le bicorne
Ortograf-FR 25500-Montlebon sites: 1°) blog Mediapart-LRG 2°) Ortograf Nouvelobs 3°) Ortograf chez free 4°) divers
louis.rougnon-glasson(à)laposte.net
doc F 567-d10-rubrikes 8-9-10 octobre 2013